Israël

Grâce de Netanyahou : Herzog promet de ne considérer que « l'intérêt du pays »

Le président, qui devrait prendre plusieurs semaines avant de statuer, a invité les citoyens à se rendre sur le site officiel de la résidence présidentielle pour exprimer leur opinion

2 minutes
1 décembre 2025

ParJohanna Afriat

Grâce de Netanyahou : Herzog promet de ne considérer que « l'intérêt du pays »
Isaac Herzog Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Au lendemain de la demande de grâce inattendue formulée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président Isaac Herzog a déclaré ce lundi qu'il ne prendrait en compte que « l'intérêt du pays » dans sa décision.

Dans une déclaration vidéo, le chef de l'Etat a assuré que la requête du chef du gouvernement « sera traitée de la manière la plus appropriée et la plus précise ». « Je ne tiendrai compte que du bien du pays et de la société israélienne », a-t-il assuré.

Herzog a reconnu que cette demande « inquiète beaucoup de gens dans le pays, et suscite le débat ». Mais il a tenu à préciser : « Une chose est claire pour moi : le discours violent ne m'influence pas. Au contraire, un discours respectueux stimule assurément la discussion et le dialogue. » Ces déclarations interviennent au lendemain de vives protestations des partis d'opposition et d'une manifestation à Tel Aviv contre une éventuelle grâce.

Le président, qui devrait prendre plusieurs semaines avant de statuer, a invité les citoyens à se rendre sur le site officiel de la résidence présidentielle pour exprimer leur opinion.

Dimanche, les avocats de Netanyahou ont remis au président une requête de 111 pages, affirmant qu'une grâce permettrait au Premier ministre de « consacrer tout son temps, ses compétences et son énergie au développement d'Israël en ces temps critiques ».

Le Premier ministre est poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes. Les accusations portent sur des allégations de manipulation de la presse et d'acceptation de cadeaux illicites en échange de faveurs gouvernementales. Son procès, débuté en mai 2020, pourrait durer encore plusieurs années selon les analystes.

L'institut Israel Democracy Institute rappelle qu'« aucune loi n'exige un aveu de culpabilité comme condition à une grâce », mais note que le parquet a longtemps indiqué que les grâces avant condamnation ne devraient être accordées que « dans de rares cas ».