Israël

Fini les manifestations du samedi : la famille du dernier otage israélien invite le public à célébrer shabbat

La lutte continue, mais sur un autre chemin », a écrit le Quartier Général des Familles pour le Retour des personnes enlevées

2 minutes
1 décembre 2025

ParJohanna Afriat

Fini les manifestations du samedi : la famille du dernier otage israélien  invite le public à célébrer shabbat
Manifestation pour la libération des deux derniers otages à Gaza Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

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Après plus de deux ans de mobilisation ininterrompue, les familles des derniers otages encore détenus à Gaza annoncent un tournant dans leur combat. Fini les rassemblements du samedi soir : place aux réceptions de shabbat sur la Place des otages, chaque vendredi.

Dans un communiqué diffusé ce lundi par le Quartier Général des Familles pour le Retour des personnes enlevées, la famille de Ran Gvili a annoncé cette réorientation stratégique. « Le rassemblement qui nous a accompagnés pendant deux ans va changer de forme. La lutte continue, mais sur un autre chemin », écrivent-ils.

À partir de ce vendredi, les familles invitent le public à les rejoindre chaque semaine sur la Place des otages pour célébrer shabbat « comme Rani aimait le faire ». Un grand rassemblement d'action de grâce est également prévu pour remercier le peuple israélien de son soutien indéfectible durant ces deux années de mobilisation.

Ran Gvili, policier tué le 7 octobre et dont le corps est retenu à Gaza depuis 787 jours aux côtés de Sudthisak Rinthalak, un travailleur thaïlandais. Ils sont les deux derniers otages dont les corps n'ont toujours pas été restitués depuis la signature de l'accord de cessez-le-feu.

« Notre fils, le héros d'Israël, qui portait l'uniforme de la police le 7 octobre, a quitté son foyer pour combattre malgré ses blessures et nous a tous protégés », témoigne la famille. « Tout comme Rani n'aurait abandonné personne, nous devons maintenant mener à bien cette mission, pour lui et pour nous. »

La famille appelle le public à ne pas baisser la garde. « Ne retirez pas les rubans jaunes, ne retirez pas les photos de Rani qui ornent les bords de route : la lutte n'est pas terminée, elle change simplement de forme. »

Dans leur déclaration, les Gvili pointent du doigt les médiateurs, notamment le Premier ministre du Qatar. « L'organisation terroriste Hamas viole l'accord depuis le début », dénoncent-ils, ajoutant que « le Qatar, complice du Hamas lors du massacre du 7 octobre, ne doit pas chercher de prétextes pour se soustraire à l'obligation du Hamas de libérer les derniers otages ».

La famille insiste : « Il est interdit de passer à la deuxième phase de l'accord tant qu'il y a ne serait-ce qu'un seul otage à Gaza. »