Le gouvernement français est revenu sur sa décision précédente d’interdire la participation de huit entreprises israéliennes au salon international de la sécurité et de la défense Milipol Paris, prévu du 18 au 25 novembre dans la capitale.

Selon la chaîne israélienne Channel 12, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a reçu une notification officielle confirmant que toutes les sociétés israéliennes initialement exclues seront bien autorisées à exposer. Dans un communiqué, le ministère israélien des Affaires étrangères a précisé que le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, avait lui-même informé son homologue israélien lors d’un appel téléphonique, mettant fin à plusieurs heures de tensions diplomatiques.

La décision initiale, annoncée mardi à Tel-Aviv, avait déclenché une vive réaction à Jérusalem. Le ministère israélien des Affaires étrangères et l’ambassade d’Israël à Paris ont aussitôt mené d’intenses démarches auprès du Quai d’Orsay et de l’Élysée, qualifiant la mesure d’« inacceptable ». Un diplomate israélien confiait alors : « Nous remuons ciel et terre à Paris pour inverser cette décision. »

Parallèlement, le député Meir Habib est intervenu directement auprès du président Emmanuel Macron, l’alertant sur les conséquences diplomatiques et économiques qu’un boycott d’Israël pourrait provoquer. Selon plusieurs sources politiques, cette intervention a contribué à accélérer le changement de position française. Dans la soirée, un responsable diplomatique français confirmait :
« Nous avons vu circuler des informations selon lesquelles huit entreprises israéliennes seraient interdites de participation au salon Milipol. Nous souhaitons corriger cela : toutes les entreprises ayant soumis une demande participeront bien au salon. »

Cette volte-face marque un tournant symbolique. Elle illustre la coordination entre la pression politique exercée par Meir Habib et l’efficacité de la diplomatie israélienne, menée tambour battant par Gideon Sa’ar et l’ambassade d’Israël à Paris.

Cette décision permet à la France d’éviter un nouvel incident diplomatique avec Jérusalem, après une série de controverses similaires lors des salons Eurosatory (2024), Euronaval (2024) et Salon du Bourget (2025).