En fait, derrière l'opération "Am Ké'lavi" - Eveil du Lion- on assiste à une démonstration extraordinaire des capacités du Mossad.
Une traque de grande ampleur
Des centaines d’agents du Mossad, à la fois sur le terrain iranien et depuis leurs bases, auraient participé à l’opération, y compris une unité spéciale composée d’Iraniens opérant pour Israël.
Leur travail de renseignement en profondeur – infiltration de réseaux iraniens, sabotage dans les coulisses – a permis de cibler avec précision chirurgicale, juge une source sécuritaire européenne, les hauts commandants, scientifiques du nucléaire et sites stratégiques, tout en minimisant les dégâts collatéraux .
Une préparation de longue haleine
Selon les experts, cette offensive est l’aboutissement de 15 à 20 ans de surveillance du programme nucléaire iranien, comprenant collecte de renseignements et opération clandestines . 0n peut penser aux archives nucléaires dérobées par le Mossad et ramenées en Israël.

Le 30 avril 2018;, Benyamin Netanyahu dévoile les archives nucléaires iraniennes dérobées par le Mossad
On sait que des commandos avaient placé des systèmes d’armes guidées en plein air près des lanceurs de missiles sol-air iraniens qui ont détruit la défense aérienne iranienne, libérant la route aux avions et missiles de Tsahal.
Cibles
Le résultat ? Décapitation de la hiérarchie militaire iranienne, mort de scientifiques du nucléaire et frappes ciblées sur les défenses. Le nombre exact de victimes varie, mais on évoque des dizaines de morts, y compris des officiers et scientifiques de haut rang .
Les retombées sur la capacité iranienne à riposter sont assez claires : les missiles et drones parvenus à Israël étaient nombreux, mais ont été en large partie interceptés, signe que le Mossad a efficacement paralysé les défenses adverses .
Enjeux géopolitiques
Cette offensive redessine la cartographie de la confrontation, envoyant un message fort à Téhéran, mais aussi à Washington, Riyad et à l’opinion internationale : Israël dispose désormais d’une capacité d’action clandestine capable de frapper au cœur même de l’appareil iranien, bien au-delà du théâtre syrien ou libanais . Et même au Yémen, où il y a encore quelques mois, Israël ne disposait d’aucun renseignement opérationnel sur le terrain...ce qui sans doute changé, preuve en est la tentative d'élimination du chef d'état-major Houthi à Sana.