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Israël aurait-il mis l'Iran à sec ?

Un rapport publié ce jour, par l’agence iranienne Tasnim accuse Israël de contribuer à la crise de l’eau : la participation d’experts israéliens à des projets agricoles sous le règne du Shah aurait provoqué un épuisement progressif des ressources en eau et un déséquilibre environnemental durable.

2 minutes
26 août 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Israël aurait-il mis l'Iran à sec ?
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L’Iran connaît une pénurie d’eau très sévère accentuée par la canicule de ces dernières semaines. Cette situation provoque manifestations, coupures planifiées par le gouvernement et difficultés dans l’agriculture et le fonctionnement quotidien. L’agence de presse iranienne Tasnim publie ce mardi un rapport accusant Israël d’avoir contribué à cette crise. Selon l’article, la participation d’experts israéliens à des projets agricoles avant la Révolution iranienne a entraîné un épuisement progressif des ressources en eau et un déséquilibre environnemental durable.

Le rapport met en avant le projet de la plaine de Qazvin, lancé dans les années 1960 après un séisme majeur. Selon Tasnim, des dizaines d’experts israéliens ont participé au forage de puits profonds et à l’introduction de cultures très consommatrices d’eau. Les conséquences alléguées incluent la baisse des nappes phréatiques, l’assèchement des canaux traditionnels et la dégradation progressive de l’agriculture locale.

L’agence cite également la société israélienne Tahal, responsable de la gestion du programme, qui aurait conçu des plans d’extraction de centaines de millions de mètres cubes d’eau par an. Ces mesures visaient à augmenter les rendements à court terme, mais elles ont provoqué des dommages environnementaux durables et favorisé l’exode rural vers les villes.

Tasnim mentionne aussi le programme « Four Points » du président américain Harry Truman, lancé à la fin des années 1940. Des experts américains et israéliens ont alors introduit des méthodes d’irrigation modernes et un équipement agricole lourd, contournant les pratiques traditionnelles locales et accroissant la dépendance de l’agriculture iranienne aux technologies étrangères.

Selon l’agence, ces méthodes de gestion de l’eau seraient un facteur majeur de la situation actuelle : affaissement des sols, épuisement des nappes phréatiques, réduction du couvert végétal et atteinte grave aux ressources en eau potable et à l’agriculture.

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