Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné ce jeudi soir l'attentat survenu au point de passage d'Allenby, qui a coûté la vie à deux personnes. Dans un communiqué officiel, Amman a qualifié cet incident de "violation de la loi et une menace pour le rôle humanitaire de la Jordanie à Gaza", annonçant l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances de cette attaque.

Malgré cette condamnation publique, les autorités jordaniennes ont adopté une posture défensive concernant leur responsabilité dans cet incident, alors que selon les premiers éléments de l'enquête, le terroriste disposait d'une accréditation de sécurité, sans laquelle lil n'aurait pu se rendre sur le site. Des hauts responsables de la sécurité jordanienne ont déclaré aux médias arabes que le royaume "suivait de près les événements au poste frontière" tout en niant catégoriquement "tout lien avec cette affaire".

"Même si cet horrible attentat est probablement le fait d'un civil jordanien, voire d'un soldat jordanien, le pays ne voit aucune responsabilité de sa part", ont affirmé les autorités hachémites, soulignant que "l'attaque a été menée hors du territoire souverain de la Jordanie, et le poste frontière n'a été fermé que du côté israélien".

Le porte-parole du gouvernement à Amman s'est contenté d'un communiqué laconique, précisant qu'il "surveillait les événements sécuritaires survenus de l'autre côté du poste frontière". Cette formulation témoigne de la volonté jordanienne de prendre ses distances avec l'incident tout en maintenant une façade de coopération sécuritaire.

L'année dernière, une attaque à l'arme similaire au même point de passage avait été perpétrée par un soldat de l'armée jordanienne.