Alors qu’Israël concentre ses efforts militaires sur Gaza et maintient ses positions au Liban et en Syrie, tout en surveillant les menaces des Houthis au Yémen, la Judée-Samarie commence à émerger comme un théâtre de tensions majeur. Les services de renseignement israéliens alertent sur des signes précurseurs d’utilisation d’armes susceptibles de modifier l’équilibre régional, une menace qui inquiète fortement les responsables sécuritaires et les habitants de la zone frontalière.

Une opération conjointe de Tsahal, du Shin Bet et du YAMAM, a permis, cette nuit, dans la région de Ramallah, d'arrêter des membres d’une cellule terroriste soupçonnés d’avoir lancé une roquette depuis le village de Na’ama la semaine précédente. L’opération a permis, aussi, de découvrir des dizaines de roquettes, dont certaines dépourvues de tête explosive mais prêtes au lancement, ainsi que des engins explosifs et du matériel destiné à la fabrication de roquettes. Une tour de production a également été identifiée. Toutes les roquettes et les matériaux dangereux ont été détruits à l’issue de l’intervention.

L’alerte est double. Premièrement, les organisations terroristes, soutenues par l’Iran et des acteurs étrangers depuis Gaza, le Liban, la Turquie et le Qatar, cherchent à s’équiper pour menacer des villes israéliennes telles que Kfar Saba, Raanana, Netanya, Afula, Hadera ou Beit Shean. Deuxièmement, le district de Ramallah montre des signes de reprise d’activité terroriste. Jusqu’ici, l’Autorité palestinienne maintenait un contrôle strict sur la sécurité locale, mais récemment elle montre des faiblesses qui ont permis à des groupes comme le Hamas et le Jihad islamique de renforcer leur présence et leur influence.
Ces deux dynamiques combinées rendent la situation particulièrement préoccupante. Les actions des groupes armés en Judée-Samarie, la production locale de roquettes et l’acquisition de mortiers et d’explosifs constituent des menaces concrètes qui devraient maintenir en alerte les forces de sécurité et les responsables politiques, ainsi que les habitants vivant le long de la ligne de front.