D’après une révélation de l’agence Bloomberg, Riyad et Paris travaillent de concert à l’élaboration d’une proposition visant à désarmer totalement le Hamas. L’objectif : transformer le mouvement islamiste palestinien en une entité strictement politique, susceptible d’intégrer une future gouvernance palestinienne.

Des sources proches du dossier indiquent que des responsables saoudiens sont déjà en contact avec le Hamas pour discuter de cette initiative. On ignore toutefois si la partie française mène, elle aussi, des discussions directes avec l’organisation, classée comme groupe terroriste par l’Union européenne et les États-Unis. Selon les mêmes sources, le plan vise à ouvrir la voie à une intégration partielle du Hamas dans une future autorité palestinienne, à condition que le mouvement accepte de renoncer à sa branche armée.

Les architectes de cette proposition estiment que permettre au Hamas de conserver une influence politique – même limitée – augmenterait les chances de le voir abandonner ses armes.

Une hypothèse que risque toutefois de rejeter fermement Israël, qui insiste sur le fait qu’aucune forme de pouvoir politique ne doit être laissée entre les mains du Hamas une fois la guerre à Gaza terminée.

Ce projet franco-saoudien devrait être discuté plus en détail lors de la conférence pour la paix prévue à l’ONU le 17 juin prochain, à l’initiative d’Emmanuel Macron et de Mohammed ben Salmane. En amont de cette rencontre, la France intensifie ses pressions diplomatiques auprès de plusieurs pays occidentaux afin qu’ils reconnaissent officiellement un État palestinien lors de cette conférence.