Le projet de métro souterrain à Tel Aviv, conçu pour désengorger la métropole très embouteillée, est désormais officiellement en retard de six ans. Un document interne de la NTA, l’entreprise publique en charge de sa création, confirme que l’échéance de 2034 est irréaliste : la nouvelle date est donc 2040.

En cause : la guerre, qui freine la participation des entreprises étrangères - cruciales pour ce chantier - par crainte sécuritaire ou peur du boycott. Même des sociétés déjà engagées dans les travaux du tramway ont rapatrié leur personnel, entraînant des retards, notamment à Jérusalem.

Le document met aussi en lumière les obstacles politiques : la ministre des Transports Miri Regev, autrefois opposée à la loi sur le métro, a depuis retardé la création de l’autorité dédiée et freiné l’approbation de certaines lignes, comme la M1 dans la région du Sharon, qu’elle souhaite prolonger vers la Judée-Samarie.

L’annonce officielle de ce report pourrait également compliquer les expropriations foncières nécessaires. Et alors que les nouvelles lignes de tramway -verte et violette- doivent être mises en service entre 2028 et 2030, elles ne suffiront pas à répondre à la demande. La taxe de congestion prévue pour Tel Aviv — jusqu’à 37 shekels par jour aux automobilistes entrant dans le centre de Tel Aviv- avance péniblement, elle aussi freinée par Regev, malgré le soutien du ministère des Finances.

Le futur métro de Tel Aviv comprendra trois lignes souterraines, couvrant 150 km et desservant 109 stations dans l’ensemble de la métropole. Quatre centres de maintenance sont prévus pour assurer le fonctionnement du réseau. L’objectif est clair : créer un système de transport de masse performant reliant les villes périphériques au cœur de la métropole et à ses pôles d’activité, tout en facilitant les trajets entre quartiers résidentiels et zones d’emploi. Ce réseau s’articulera avec le tramway, le train et d’autres moyens de transport publics. Il faudra cependant faire preuve de patience....