Société

Cérémonie annuelle de remise du Prix de l’unité de Jérusalem à la résidence présidentielle

Un prix créé à l’initiative des familles des trois adolescents Eyal Yifrah, Gilad Shaer et Naftali Fraenkel, enlevés et assassinés en juin 2014, en collaboration avec l’ancien maire de Jérusalem Nir Barkat,

4 minutes
29 mai 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Cérémonie annuelle de remise du Prix de l’unité de Jérusalem à la résidence présidentielle
Autorisation

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le président israélien Itshak Herzog a accueilli mercredi à la résidence officielle la cérémonie annuelle de remise du Prix de l’unité de Jérusalem, placée cette année sous le signe de « l’heure de l’amour ».

Le prix a été créé à l’initiative des mamans des trois adolescents Eyal Yifrah, Gilad Shaer et Naftali Fraenkel, enlevés et assassinés en juin 2014, en collaboration avec l’ancien maire de Jérusalem Nir Barkat, pour saluer les élans d’unité qui avaient alors rassemblé la société israélienne et les communautés juives de la diaspora. Une initiative apolitique destinée à mettre en lumière les personnes et organisations œuvrant au renforcement du tissu social israélien.

Les lauréats 2025 :

  • Dans la catégorie Collectivités locales, la municipalité de Migdal HaEmek a été récompensée pour sa capacité à créer des ponts durables entre laïcs, religieux, nouveaux immigrants et habitants de longue date, à travers des initiatives éducatives et communautaires fondées sur la responsabilité, la coopération et la conviction que la collectivité locale peut être un espace de cohésion.

Remise du Prix de l’Unité à la municipalité de Migdal HaEmek à la résidence présidentielle. Photo : Kobi Gideon / GPO

Dans la catégorie locale, l’association Kohen a été distinguée pour son travail au sein de la communauté éthiopienne, en encourageant ses membres à devenir des acteurs du changement social, éducatif et moral, à la fois dans leur communauté et dans l’ensemble de la société israélienne. L’organisation lutte contre les préjugés et renforce l’identité et le sentiment d’appartenance.

  • Dans la catégorie internationale, le prix a été attribué à Masa, un programme éducatif qui permet à des jeunes juifs du monde entier de vivre une expérience significative en Israël, contribuant à renforcer leur identité et à en faire des ambassadeurs de l’unité juive aux quatre coins du globe.

  • Dans la catégorie établissements éducatifs, le lycée Amel de Yanuh-Jat a été salué pour son leadership éducatif au sein de la communauté druze. L’établissement promeut le dialogue et la coopération avec l’ensemble de la société israélienne à travers des initiatives étudiantes, des actions de sensibilisation et des projets intersectoriels qui valorisent les notions d’identité, de service, de tolérance et de solidarité.

Remise du prix au lycée Amel de Yanuh-Jat, crédit : Kobi Gideon/GPO

  • Dans la catégorie nationale, l’association Derech Shira Banki, fondée par les parents de Shira Banki – assassinée lors de la Gay Pride de Jérusalem en 2015 – a été honorée pour ses efforts en faveur d’un changement de conscience sociétale, en organisant des rencontres ouvertes et en favorisant la construction de ponts entre des opinions divergentes.

  • Dans la catégorie nationale – initiatives individuelles, Efrat et Hanoch Daum ont été récompensés pour leur engagement en faveur du vivre-ensemble, notamment pendant les périodes de crise. Dès le début de la guerre, ils ont lancé la plateforme « On serre les coudes avec les réservistes », destinée à venir en aide aux militaires dont les activités professionnelles ont été mises à mal par leur mobilisation.

Remise du prix à Hanoch et Efrat Daum, photo : Kobi Gideon/GPO

« Une seule mission : renforcer la maison commune »
« Pour transformer des individus en peuple, il faut construire quelque chose ensemble, écrivait le rabbin Jonathan Sacks. Chacun et chacune d’entre vous, au cœur d’un conflit, avez choisi d’apporter une pierre unique à l’édifice de notre maison commune. Vous nous avez offert quelque chose que personne d’autre ne pouvait donner. Cette année, les choix du jury nous rappellent à quel point le kaléidoscope israélien est riche. Six initiatives, six histoires, six regards – une seule mission : renforcer la maison, l’État et la société. » a déclaré le président Herzog.

Bat-Galim Shaer, mère de Gilad et cofondatrice de l’initiative a tenu à adresser toutes ses pensées aux familles endeuillées qui ont rejoint ce cercle de douleur, et à envoyer une étreinte pleine d’amour aux familles des otages.
« La Journée de l’unité est née d’une douleur profonde, mais elle est devenue avec le temps un rappel annuel du pouvoir de la solidarité, de l’amour gratuit et de l’espoir a rapplé quant à lui le ministre de l’Économie Nir Barkat : « L’histoire de Gilad, Naftali et Eyal, que leurs mémoires soient bénies, nous a touchés en plein cœur et nous a rappelé ce que signifie vraiment être un seul peuple. Aujourd’hui, en pleine guerre existentielle, il est plus clair que jamais que seule notre unité nous permettra de surmonter les épreuves. Ce n’est pas seulement dans la crise que l’unité est nécessaire – c’est une condition pour vivre ensemble, malgré nos divergences. »

Tags