Israël

Funérailles du petit Ravid Haim Guez, circoncis juste avant d'être inhumé

Le bébé est né de Tseela Guez, assassinée il y a deux semaines dans un attentat

2 minutes
29 mai 2025

ParJohanna Afriat

Funérailles du petit Ravid Haim Guez, circoncis juste avant d'être inhumé
Hananel Guez et son fils les de ses funérailles Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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Les funérailles du petit Ravid Haim, décédé ce jeudi après deux semaines de lutte pour sa survie, ont eu lieu dans l'après-midi à Jérusalem. Le nouveau-né est mort des suites des blessures subies lors de l'attentat qui a coûté la vie à sa mère, Tseela.

Celle-ci se rendait à la maternité avec son époux lorsque leur voiture a été ciblée par des coupes de feu. La jeune mère de famille est décédée de ses blessures peu de temps après.

Le grand-père paternel du bébé, qui était venu spécialement des États-Unis pour assister à sa brit Mila, a finalement réalisé la circoncision de son petit-fils quelques minutes avant que ne débutent ses funérailles.

La semaine dernière, son père avait organisé une cérémonie de nomination pour le bébé afin que des prières nominatives puissent être dits pour sa guérison. Le prénom Haim - la vie - avait été ajouté au prénom Ravid que sa mère avait choisi avant d'être tuée.

Lors des funérailles, Yossi Dagan, président du Conseil régional de Samarie, a dénoncé avec véhémence "un double meurtre". "Le monde devrait être choqué !", a-t-il déclaré, réclamant une "réponse sioniste" et promettant un soutien indéfectible à la famille endeuillée.

Hananel Guez, le père de Ravid Chaim, a eu des paroles poignantes : "Mon cher Ravid Chaim, je suis là, le cœur brisé deux fois", a-t-il dit, évoquant la double perte de sa femme et de son enfant.

"J'ai eu la chance de voir Ravid Chaim hier à la maternité. Il a ouvert les yeux quelques secondes et il ressemblait à un ange", a-t-il poursuivi.

Dans sa douleur, le père endeuillé s'est également adressé directement au Premier ministre Benyamin Netanyahou, lui reprochant son absence : "Où êtes-vous ? Je vous ai pourtant demandé de venir à l'enterrement ! Promettez-moi qu'une tragédie comme celle-ci ne se reproduira plus."

Ces remarques s'inscrivent dans le contexte d'une protestation engagée par Yossi Dagan contre les lacunes sécuritaires dans la région de Bru'hin où l'attentat a eu lieu. Le chef du Conseil de Samarie appelle à une action renforcée de l'armée, alors que plusieurs attaques terroristes ont eu lieu dans la même zone au cours des derniers mois.


Hananel Guez a ajouté un appel à l'unité : « Peuple d'Israël, réveillez-vous. Il n'y a ni droite ni gauche quand nous sommes tous en danger. Nous continuerons à construire, nous continuerons à vivre, nous continuerons à aimer. Mais vous, les dirigeants, il est temps d'agir. Maintenant."