L'armée israélienne et le service de sécurité intérieure Shin Bet ont confirmé samedi l'élimination de Mohammed Sinwar, chef de l'aile militaire du Hamas, lors d'une frappe aérienne menée le 13 mai 2025 dans la région de Khan Yunes.
Mohammed Sinwar, frère du leader du Hamas Yahya Sinwar, était devenu chef de l'aile militaire après l'assassinat de Mohammed Deif. Selon les sources militaires israéliennes, il constituait "un facteur influent et central" dans la prise de décision de l'organisation et jouait un rôle déterminant dans l'élaboration de sa stratégie militaire.
L'opération qui a conduit à son élimination résulte d'un travail de longue haleine. Un officier du Shin Bet, identifié sous l'initiale S., a révélé que les services de sécurité surveillaient les activités et déplacements de Mohammed Sinwar depuis un an et demi, mobilisant "tous les départements du Service de sécurité générale".
La frappe s'est déroulée sous l'hôpital européen de Gaza, où Sinwar se cachait dans un réseau de tunnels. Tsahal a indiqué avoir largué plus de 50 munitions de haute précision en moins d'une demi-minute sur le site. L'attaque a également coûté la vie à Mohammed Shabana, commandant de la brigade de Rafah, et à plusieurs autres membres de l'organisation. Selon l'officier du Shin Bet, cette élimination représente "une boucle fermée" dans les efforts pour neutraliser les responsables du 7 octobre.
Le ministre de la Défense Israël Katz a salué une "élimination parfaite", déclarant que Mohammed Sinwar avait été "envoyé rejoindre son frère aux portes de l'enfer", en référence au leader du Hamas Yahya Sinwar, également éliminé précédemment. Il a également affirmé que les leaders du Hamas se trouvant à l'étranger étaient "les prochains sur la liste".
Cette élimination s'inscrit dans une stratégie plus large de neutralisation systématique des dirigeants du Hamas. Les autorités israéliennes ont d'ores et déjà identifié leurs prochaines cibles, notamment Izz ad-Din al-Haddad à Gaza et Khalil al-Hayya à l'étranger, promettant de poursuivre "tous les responsables des meurtres et des atrocités du 7 octobre, où qu'ils se trouvent".