Le nouveau mécanisme de distribution d'aide humanitaire dans la Bande de Gaza fonctionne chaque jour de mieux en mieux. Ces deux derniers jours (vendredi et samedi), aucun incident notable n'a été relevé et des millions de repas ont pu être délivrés aux Gazaouis en contournant le Hamas.
Sous la surveillance de Tsahal, l'aide humanitaire est désormais acheminée suivant des axes sur lesquels l'organisation terroriste n'a plus de contrôle et elle est distribuée par un organisme américain, Gaza Humanitarian Foundation (GHF).
La capacité des centres de distribution répartis dans la Bande de Gaza n'est pas encore exploitée à son maximum et parallèlement, une quantité non négligeable d'aide humanitaire entre encore selon l'ancien modèle: des camions qui doivent être pris en charge par les services de l'ONU. Un système qui a permis depuis le début de la guerre au Hamas de conserver sa mainmise sur la population gazaouie et de renflouer ses caisses à travers le contrôle de l'aide alimentaire qu'il revend à des prix exorbitants.
Les autorités israéliennes dénoncent un manque continu de coopération de l'ONU et affirment que 450 camions qui se sont accumulés tout au long de la semaine au passage de Kerem Shalom attendent d'être pris en charge par les services onusiens.
L'ONU, en outre, s'oppose à la mise en oeuvre du nouveau mécanisme de distribution de l'aide alimentaire, inauguré il y a une semaine maintenant.
Pourtant, il commence à porter ses fruits: dans le sud de la Bande de Gaza, par exemple, un kilo de farine ne se vend plus qu'à 30 shekels au lieu de 1000 il y a encore quelques semaines.
Par ailleurs, la terreur exercée par le Hamas sur la population gazaouie ne fonctionne plus: malgré les interdictions qu'il a formulées, les habitants se sont rués en masse sur les stands de distribution du GHF, des pillages d'entrepôts de nourriture du Hamas ont même été constatés.
Pour Israël, la nouvelle méthode de distribution de l'aide humanitaire constitue un ''game changer'', une évolution qui pourrait changer le cours de la guerre. En effet, le Hamas se trouve aujourd'hui militairement et civilement dans la plus mauvaise situation qu'il ait connue depuis 2007, date à laquelle il a pris le pouvoir dans la Bande de Gaza.