Le Bureau central des statistiques a publié jeudi, à la veille de Chavouot, son rapport annuel sur l'état des industries laitière et apicole en Israël pour 2024, révélant qu'Israël maintient sa position de leader mondial en matière de rendement laitier par vache.
La production moyenne de lait par vache dépasse les 12 000 litres par an, une performance qui résulte d'innovations agricoles et d'une adaptation aux conditions climatiques difficiles.
Cette performance exceptionnelle s'inscrit toutefois dans un contexte contrasté pour le secteur agricole israélien, marqué par une stabilité de la production bovine mais des évolutions significatives dans d'autres segments.
La production totale de lait en Israël s'est établie à 1,63 milliard de litres en 2024, enregistrant une légère diminution. Cette baisse s'explique principalement par l'effondrement de la production de lait de brebis, qui a chuté de 13% sur un an.
En revanche, la production de lait bovin, qui représente 98% de la production nationale totale, est demeurée stable. Cette stabilité témoigne de la robustesse du secteur laitier israélien et de l'efficacité de ses méthodes d'élevage, confirmant le statut d'excellence d'Israël dans ce domaine.
Contrairement au secteur laitier, l'industrie apicole israélienne affiche une dynamique particulièrement positive. La production de miel a bondi de 8,6% par rapport à 2023, atteignant environ 3 800 tonnes.
Le secteur apicole israélien s'appuie sur un réseau d'environ 125 300 ruches réparties sur l'ensemble du territoire. Le rendement moyen par ruche s'est établi à 30 kilogrammes en 2024, illustrant l'efficacité des techniques apicoles locales.
Malgré cette croissance encourageante, la production nationale reste insuffisante pour satisfaire la demande intérieure. Israël continue de recourir aux importations pour combler ce déficit, important annuellement environ 2 900 tonnes de miel.
Évolution des prix et tendances du marché
L'inflation a également touché les produits laitiers et apicoles israéliens. Les prix du lait ont progressé de 4% au cours de l'année 2024, tandis que ceux du miel ont augmenté plus modérément de 2,2%.
Sur le marché de détail, un litre de lait pasteurisé se négocie en moyenne à 7,01 nouveaux shekels, tandis qu'un pot de miel de 350 grammes coûte environ 20 nouveaux shekels aux consommateurs israéliens.
Les échanges commerciaux d'Israël dans le secteur laitier révèlent une situation contrastée. Le fromage constitue le principal produit d'exportation laitière du pays, générant des revenus d'environ 9,4 millions de dollars annuellement.
Paradoxalement, Israël importe simultanément des quantités considérablement plus importantes de fromage, pour une valeur atteignant 107 millions de dollars en 2024. Ce déséquilibre illustre la diversité des goûts des consommateurs israéliens et la demande pour des variétés fromagères spécifiques non produites localement.