Le 22 juin 2025, toute la journée, des flashmob et des cercles de danse se formeront simultanément à Paris, New York, Toronto, Bruxelles, Berlin, Genève, Tel Aviv et dans une poignée d’autres villes. Ce sera la toute première « Journée mondiale Rabbi Jacob ».
Aucun podium, aucun discours, aucune estrade officielle. Juste des places ouvertes, des enceintes portables diffusant la clarinette de Cosma, des groupes qui tournent, rient, se frôlent et dansent. Ce jour-là, on ne commémorera rien, on ne réclamera rien. On dansera, simplement, à l’unisson.
Le mouvement est né dans l’urgence, sans manifeste, sans siège, sans leader. Juste des messages échangés dans la foulée d’une nuit de trop, celle du 30 au 31 mai 2025, où plusieurs lieux de culte de mémoire et de vie ont été vandalisés à Paris. Pas une flambée spectaculaire, non. Une salissure méthodique, récurrente, presque banale – c’est ce qui a frappé les initiateurs de cette mission planétaire, qui se connaissent depuis longtemps. Tous ont vu, dans leurs pays respectifs, la haine de l’autre s’infiltrer dans les regards, les mots, les gestes ordinaires. Les blancs contre les noirs, les juifs contre les arabes, les jeunes contre le vieux, les grands contre les petits, c’est d’un banal, depuis la nuit des temps.
Alors, au lieu de céder à la lassitude ou de crier plus fort, ils ont ri. Et choisi une danse pour unir. Rabbi Jacob s’est imposé, non comme blague, mais comme rempart. Une danse de film populaire, interplanétaire, oui, mais qui inverse les rôles, désarme les identités rigides, et soude les contraires dans un même élan burlesque.
C’est autour de ce pas en avant, ce pas de côté, que s’est formée l’idée : une journée mondiale, chaque 22 juin, dédiée à la paix par le rire, sans bannière partisane, sans carte d’identité obligatoire. Une demande de reconnaissance va être adressée à plusieurs missions diplomatiques auprès de l’ONU.
D’ici là, cette première édition aura valeur de promesse : des écoles organiseront des rondes, des mairies ouvriront des parvis, des familles descendront dans la rue, sans autre mot d’ordre que ce mouvement tournoyant, désarmant, contagieux. Le mouvement est lancé. Il n’a besoin de rien d’autre que de jambes qui consentent à l’absurde, et de cœurs qui, le temps d’un tour, cessent de se méfier. « Une Hora pour la Paix », pourquoi pas ?
Informations « Journée mondiale Rabbi Jacob » : rabbijacob.com