Quelques heures après l'annonce officielle de la restitution des corps de Gadi Haggai et de son épouse Judy Weinstein Haggai, Tsahal a levé jeudi le voile sur les coulisses de cette opération délicate menée au cœur de Khan Younès. Une mission qui illustre la complexité des opérations de recherche d'otages dans l'enclave palestinienne.
L'opération s'est appuyée sur un travail de longue haleine initié dès le début de la guerre par le Commandement des enlèvements et la Division du renseignement militaire. "La collecte systématique d'informations, l'analyse de documents et la surveillance permanente des mouvements sur le terrain" se sont intensifiées le mois dernier, selon les sources militaires.
Cette unité spécialisée mobilise "de nombreux capteurs de renseignement variés" et "toutes les capacités de collecte et de recherche" pour localiser les traces des personnes enlevées, qu'elles soient vivantes ou décédées. Un travail minutieux qui intègre, "même la nuit", les opérations des forces déployées sur le terrain.
Une opération nocturne de haute précision
L'intervention proprement dite s'est déroulée dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsque "les conditions opérationnelles étaient réunies". Basée sur des "renseignements précis" et après un "processus de maturation opérationnelle", l'opération visait un double objectif : récupérer les corps tout en "préservant la vie des autres otages".
Les forces de la Division 98 avaient préparé le terrain dans les jours précédents, sécurisant la zone de recherche. Les 7e et 89e Commandements des opérations spéciales ont ensuite mené "une opération de contournement" permettant d'atteindre le point de sauvetage.
Cette mission complexe a été dirigée conjointement par le Commandement Sud et la Division du renseignement, avec une équipe opérationnelle mixte associant la Division 98 et le Renseignement militaire. Cette coordination inter-armes témoigne de la priorité accordée par l'état-major à la recherche des otages.
Le rapatriement des dépouilles de Gadi Hagai et Judy Weinstein Hagai porte le nombre des otages toujours à Gaza à 56, dont 20 seraient en vie.