Le Fonds d'aide humanitaire pour Gaza a rouvert lundi deux sites de distribution, mettant fin à une interruption de plusieurs jours attribuée à des problèmes logistiques et à des menaces du Hamas contre les bénéficiâtes de l'assistance humanitaire. .
Cette reprise intervient alors que la polémique enfle au sein du gouvernement israélien sur le financement de ce mécanisme d'aide. Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir a interpellé ce week-end le Premier ministre Benyamin Netanyahou, réclamant des explications sur cette question sensible.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, Ben-Gvir exprime son opposition frontale "au transfert de 700 millions de shekels approuvé en mai dernier pour alimenter le mécanisme d'aide humanitaire".
"Je m'oppose fermement au transfert de toute aide à Gaza, alors que nos otages croupissent dans les tunnels du Hamas et que nos combattants héroïques manœuvrent dans la bande de Gaza", écrit le ministre d'extrême droite.
Il dénonce particulièrement l'utilisation de "l'argent des impôts des citoyens israéliens" et de celui "des résidents de l'enveloppe de Gaza" pour financer "la nourriture et les fournitures destinées à la population qui a participé en masse au massacre du 7 octobre".
Ben-Gvir remet également en cause les conditions d'adoption de cette mesure. Il révèle que le ministre des Finances Bezalel Smotrich avait présenté le 5 mai une "proposition de résolution définissant un besoin urgent de sécurité" sans en préciser la nature exacte.
"Cette discussion n'était pas à l'ordre du jour et semble avoir eu lieu vers la fin de la réunion, alors qu'un nombre important de ministres étaient déjà partis", dénonce-t-il, qualifiant la procédure de très inhabituelle.
Le ministre affirme que ce n'est que récemment qu'il est "apparu clairement" que ces fonds étaient destinés à l'aide humanitaire pour Gaza, "aux frais du contribuable israélien".