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La perspective de la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France semble s'éloigner

Paris s'apprêterait à poser des conditions drastiques pour une telle reconnaissance

2 minutes
8 juin 2025

ParJohanna Afriat

La perspective de la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France semble s'éloigner
Le président français Emmanuel Macron et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas Photo by STR

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La Grande-Bretagne, la France et le Canada ont établi une liste de conditions strictes que l'OLP et le Hamas devront respecter pour obtenir la reconnaissance d'un État palestinien, selon des sources diplomatiques occidentales.

Ces exigences, relayées par la chaîne saoudienne Asharq Al Awsat, seront présentées lors de la conférence organisée le 17 juin à New York sous l'égide de l'ONU, coprésidée par l'Arabie saoudite et la France. Considérées, d'après les premiers échos venus de l'Autorité palestinienne et du Hamas, comme irréalisables, elles devraient donc empêcher pour un bon moment la reconnaissance d'un Etat palestinien par ces puissances occidentales.

Une feuille de route conditionnelle

Pour l'Autorité palestinienne, les pays occidentaux exigent d'importantes réformes structurelles :

  • Tenue d'élections libres et équitables

  • Relance du parlement palestinien

  • Garantie d'un transfert pacifique du pouvoir

  • Réformes politiques, économiques et administratives majeures

Ces mesures visent à démocratiser le système politique palestinien et à répondre aux "exigences du peuple en matière de réformes, d'élections et de responsabilité", selon les sources occidentales.

Concernant le Hamas, les conditions sont encore plus drastiques :

  • Démilitarisation complète de la bande de Gaza

  • Transfert de la gouvernance à "un gouvernement ou organisme palestinien local indépendant"

  • Transformation du Hamas en parti politique s'il souhaite participer aux élections

  • Respect des "lois, chartes et accords en vigueur au sein de l'Autorité palestinienne"

Selon "Asharq News", les sources au sein de l'Autorité palestinienne et du Hamas considèrent cette voie comme "impossible".

L'Autorité palestinienne juge "extrêmement difficiles" les implications électorales "compte tenu de la situation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza". Le Hamas, de son côté, conditionne tout désarmement à "la fin de l'occupation". Un haut responsable du mouvement explique : "Si nous acceptons le désarmement, Israël n'arrêtera pas d'utiliser cela comme justification pour poursuivre le siège et les attaques."