La tension monte en mer. Tiago Ávila, figure de proue de la « Flottille de la liberté » en route vers Gaza, affirme que les systèmes de navigation de son navire ont été désactivés. Dans une vidéo publiée depuis le pont du bateau, il montre une capture d’écran sur laquelle la position du navire apparaît… à l’aéroport d’Amman, en Jordanie. « En réalité, nous sommes à 162 milles nautiques de Gaza », précise-t-il, soit environ 260 kilomètres au large.

Ávila accuse directement Israël d’être à l’origine de ce qu’il qualifie d’interférence électronique : « Quand nos systèmes sont brouillés, cela signifie qu’ils se préparent à nous intercepter ou à nous attaquer », déclare-t-il. Malgré ces déclarations, le suivi en ligne du convoi sur des applications spécialisées indique que le navire reste visible et localisable. Il pourrait donc s’agir d’une panne temporaire.

Dans un discours alarmiste, Ávila poursuit : « Nous avons entendu les médias israéliens parler de forces spéciales en préparation. Ils s’apprêtent à commettre un crime de guerre. Il faut agir, faire pression sur les gouvernements pour qu’ils freinent les plans de l’entité sioniste. Nous avons encore une chance de sauver cette mission humanitaire, ce navire et nos vies. »

Il en appelle au soutien de ses partisans : « Vous avez été essentiels pour éveiller les consciences et porter l’espoir jusqu’ici. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut maintenant garantir que la nourriture que nous transportons arrive aux personnes affamées. »

En Israël, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a donné ordre à Tsahal d’empêcher le navire d’atteindre Gaza, « par tous les moyens nécessaires ». Il a également adressé un message explicite à Gretan Rima et autres antisémites à bord : « Faites demi-tour. Vous n’arriverez pas à Gaza. »