Vie politique

Elections internes à la présidence du Camp de l'unité nationale

En couisses une question : Gadi Eizenkot, l’ancien chef d’état-major, envisage-t-il de défier Gantz pour prendre la tête du mouvement ?

2 minutes
8 juin 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Elections internes à  la présidence du Camp de l'unité nationale
Crédit : Flash90

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Quelques heures à peine après la validation officielle du nouveau parti « Bennett 2026 », le Camp de l’unité nationale — Hamahané Hamamlakhti — dirigé par Benny Gantz, a réuni ses instances dirigeantes pour annoncer la tenue prochaine d’élections internes à la présidence du parti. Objectif affiché : renouveler les structures internes et élargir la base des adhérents.

Dans un communiqué, le parti a précisé que ce processus de renouvellement comprendra l’élection d’un nouveau président, la nomination de membres pour les comités internes, dont celui chargé de l’audit, ainsi qu’une refonte plus large des organes décisionnels. Le processus, mené par le secrétaire général Eitan Ginzburg et le directeur général Yoav Tani, devrait s’étaler sur plusieurs semaines. Le but : professionnaliser le parti et préparer le terrain pour les prochaines échéances.

Mais ce calendrier interne masque une bataille plus stratégique : celle du leadership. Si Gantz apparaît affaibli, notamment par sa gestion de la crise sécuritaire et ses hésitations à quitter le gouvernement Netanyahu, Eizenkot, lui, semble hésiter entre plusieurs options. L’ex-chef d’état-major, qui avait rejoint la politique aux côtés de Gantz, a clairement fait savoir qu’il n’est pas lié à une loyauté indéfectible à son partenaire de 2022. Des accords avaient bien été signés entre les deux hommes, promettant la création d’instances démocratiques au sein du parti et une future primaire pour établir la liste à la 26e Knesset. Mais la dynamique pourrait désormais échapper à Gantz.

Reste à savoir si Eizenkot s’apprête à lancer une candidature pour prendre la tête du Camp d’unité nationale ou s’il se prépare, comme certains le suspectent, à une alliance surprise avec Bennett ou Yair Lapid.

Une recomposition du centre semble donc inévitable, et Eizenkot, en position de faiseur de roi, pourrait bien en devenir l’arbitre, voire le leader.

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