Emmanuel Macron compare la guerre d’Algérie à la Shoah. Le président de la République mène-t-il une stratégie de chaos ethnique pour assurer sa réélection ? Quel bien peut-il sortir de la « nazification » des Français rapatriés d’Algérie ?
Le président de la République Emmanuel Macron est allé à Jérusalem, commémorer le 75e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, pour mieux reprocher aux Israéliens d’instrumentaliser la Shoah. « Nul n’a le droit de convoquer ses morts pour justifier quelque division ou quelque haine contemporaine » a déclaré Emmanuel Macron devant un parterre de présidents et de chefs d’État. Une manière très Quai d’Orsay de reprocher aux Israéliens de se comporter comme des nazis vis-à-vis des Palestiniens et d’invoquer la Shoah pour paralyser la « solution à deux États ».
Sans grande vergogne, dans l’avion qui le ramenait jeudi 23 janvier d’Israël, le chef de l’État a convoqué trois journalistes pour dresser une équivalence entre la guerre d’Algérie et la Shoah. M. Macron a expliqué que la France devait revisiter la mémoire de la guerre d’Algérie (1954-1962) pour mettre un terme au « conflit mémoriel » qui « rend la chose très dure en France ». Le président a affirmé que le conflit algérien qui s’est achevé en 1962 irradie au sein de la société française avec une intensité égale à celle de la Shoah. « La guerre d’Algérie est sans doute le plus dramatique (des conflits mémoriels). Je le sais depuis ma campagne. Il est là, et je pense qu’il a à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995 », a affirmé Emmanuel Macron, devant trois journalistes du Monde, du Figaro et de Radio J.
Macron excite l’extrême droite
Cette mise en équivalence radioactive de la Shoah et la guerre d’Algérie est soit une provocation à destination de la droite et de l’extrême droite, soit une conviction profonde du président. S’il s’agissait de générer le buzz à droite, l’opération a été réussie ! Dans quel but ? Le but était-il de camper Les Républicains et le Rassemblement national en défenseurs de la Shoah ? On ne comprend pas bien.
A moins que le président de la République n’ait exprimé une conviction personnelle.
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Yves Mamou