Alors que les discussions sur un nouvel accord nucléaire avec Téhéran devraient reprendre jeudi, la Russie affirme vouloir jouer un rôle de médiateur actif. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que Moscou était disposée à aider l’Iran à évacuer l’excédent de matière nucléaire de son territoire, dans l’optique de faciliter un compromis avec les États-Unis. Rappelons que le stock croissant de matières fissiles sur le sol iranien est l'un des principaux point de blocage.
Une déclaration qui intervient à quelques jours d’un sixième cycle de négociations entre l’Iran et Washington, dans un climat de méfiance grandissante. Le Parlement iranien, dans un communiqué publié mardi, a accusé les États-Unis et Israël de vouloir transformer les pourparlers en un "piège stratégique" destiné à priver l’Iran de ses droits inaliénables. "Les Américains ne négocient pas sérieusement. Leur objectif est d’imposer leurs exigences en adoptant une posture offensive", ont dénoncé les députés.
Pendant ce temps, le chef du Commandement central américain -CENTCOM- le général Michael Kurilla, a affirmé devant le Congrès que les États-Unis étaient prêts à recourir à la force pour empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. "J’ai soumis au secrétaire à la Défense et au président toute une gamme d’options", a-t-il précisé lors de son audition, confirmant qu’une réponse militaire restait envisageable si les ambitions nucléaires de Téhéran persistaient.
De son côté, l’Iran a indiqué lundi qu’il soumettrait prochainement une contre-proposition à l’offre américaine jugée "inacceptable" par Téhéran. Le président américain Donald Trump a toutefois assuré que les discussions allaient se poursuivre.