Selon cinq sources citées par NBC, Israël envisage de lancer une opération militaire contre l’Iran dans les prochains jours, probablement sans le soutien de son allié américain. Une décision lourde de conséquences, qui pourrait faire basculer l’ensemble du Moyen-Orient dans une nouvelle phase de confrontation directe.
Cette révélation intervient dans un climat déjà électrique. La chaîne CBS rapportait récemment que des responsables israéliens avaient clairement affirmé à Washington leur pleine disponibilité opérationnelle pour frapper l’Iran. Les États-Unis ont ordonné mercredi l’évacuation de certains membres du personnel diplomatique de ses ambassades au Moyen-Orient ainsi que de ses militaires.
Face à cette menace, le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh, a averti que toutes les bases américaines dans la région sont à portée de missiles iraniens en cas d’affrontement. « Si un conflit nous est imposé, nous viserons sans hésiter les bases américaines dans les pays hôtes ». Une déclaration qui résonne comme un défi lancé aux États-Unis, et plus largement, comme un avertissement à toute tentative d’intervention militaire visant à empêcher l’Iran de poursuivre son programme nucléaire.
Une diplomatie au point mort
La tension militaire s’ajoute à l’impasse diplomatique. Il semble que le 6ème cycle de négociations nucléaires entre Washington et Téhéran ne voie jamais le jour. Le président Donald Trump a confirmé le retrait partiel de personnels américains : « Le Moyen-Orient peut devenir une zone dangereuse. On verra ce qu’il se passe. Mais une chose est sûre : l’Iran ne doit pas obtenir l’arme nucléaire. Nous ne le permettrons pas. »
Dans un climat de plus en plus tendu, Trump a exprimé son manque de confiance dans la possibilité d’un accord. « Je suis beaucoup moins optimiste qu’il y a quelques mois. Quelque chose a changé chez eux. Je doute sérieusement qu’un accord puisse être signé .»
La perspective d’un embrasement régional
La situation n'est pas sans rappeler d’autres conflits majeurs au Moyen-Orient. Mais cette fois, le risque d’un affrontement direct entre Israël et l’Iran, sur fond de désengagement américain, risque de redéfinir les lignes rouges. Et les implications sont vastes : des frappes israéliennes sur des infrastructures nucléaires iraniennes entraîneraient presque inévitablement des représailles contre Israël, mais aussi contre les intérêts américains dans la région, que Washington le veuille ou non. En toile de fond, les marchés mondiaux réagissent : les prix du pétrole ont bondi preuve que la communauté internationale prend la menace au sérieux.
Un tournant stratégique
Israël semble déterminé à agir, quitte à avancer seul. Ce choix marque une inflexion stratégique : jusqu’ici, Jérusalem préférait agir en coordination avec Washington, notamment dans les dossiers aussi sensibles que le nucléaire iranien. Mais le sentiment d’urgence, nourri par la progression du programme atomique iranien, pourrait désormais pousser Israël à prendre l’initiative – même sans feu vert américain.