Israël

Tsahal révèle comment l'organisation terroriste du Hamas a systématiquement exploité l'aide humanitaire à Gaza pour financer l'activité terroriste

Suite à une analyse approfondie d'un large éventail de rapports de renseignement, dont certains peuvent maintenant être divulgués, Tsahal révèle la méthode par laquelle l'organisation terroriste du Hamas a systématiquement exploité l'aide humanitaire destinée aux résidents de la bande de Gaza.

3 minutes
12 juin 2025

ParGuitel Benishay

Tsahal révèle comment l'organisation terroriste du Hamas a systématiquement exploité l'aide humanitaire à Gaza pour financer l'activité terroriste
Photo by Flash90

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L'état-major israélien a rendu publique une analyse détaillée révélant les mécanismes par lesquels le Hamas a détourné massivement l'aide humanitaire internationale destinée à la population civile de Gaza. Cette enquête, fondée sur l'exploitation de sources de renseignement jusqu'alors classifiées (documents écrits et enregistrements de conversations), met en lumière un système organisé de captation des ressources d'aide.

Selon les conclusions de Tsahal, le mouvement terroriste palestinien aurait rapidement identifié dans le conflit en cours une opportunité stratégique de contrôler les flux d'aide humanitaire sur l'ensemble du territoire gazaoui. Cette mainmise s'est traduite par l'infiltration systématique de ses membres au sein des convois d'assistance, tant de manière clandestine qu'ostensible, afin d'en détourner le contenu.

Tsahal dévoile les mécanismes utilisés par le Hamas pour détourner cette aide:

Prélèvement automatique sur les livraisons

L'organisation terroriste a instauré un système de prélèvement automatique oscillant entre 15 et 25 % de l'ensemble des livraisons humanitaires pénétrant sur le territoire. Cette ponction, dont le pourcentage était ajusté selon les besoins internes du mouvement, alimentait soit directement ses combattants, soit ses circuits de revente à prix majorés au détriment de la population civile. Des documents internes, désormais déclassifiés, attestent de décisions formelles prises en ce sens durant le conflit.

Trafic de marchandises prohibées

Le Hamas a parallèlement développé un commerce illicite centré notamment sur les produits du tabac. Ces articles, introduits clandestinement sur le territoire en dehors de tout cadre humanitaire officiel, étaient ensuite écoulés à des tarifs particulièrement élevés, l'organisation s'arrogeant un monopole de fait en interdisant leur commercialisation par les négociants indépendants. Les services de sécurité israéliens rapportent avoir déjoué plusieurs dizaines de tentatives de contrebande de ces produits.

Mécanisme de blanchiment financier international

L'enquête révèle l'existence d'un système sophistiqué de transfert de fonds, opéré selon le principe traditionnel de la hawala. Ce dispositif, coordonné entre des membres du Hamas établis en Turquie et la direction locale à Gaza, a permis l'acheminement de centaines de millions de shekels en provenance de l'Iran et d'autres bailleurs. Ces capitaux ont servi à l'acquisition d'aide "excédentaire" ultérieurement revendue à prix majorés à la population, générant des liquidités substantielles.

Racket territorial généralisé

Fort de son contrôle territorial de facto, le mouvement terroriste a instauré un système fiscal parallèle, prélevant taxes et "frais de sécurité" sur l'ensemble des activités économiques. Cette stratégie d'extorsion sous couvert de "protection" lui a permis de s'approprier des secteurs industriels entiers.

Ces pratiques ont généré des centaines de millions de dollars de revenus illégaux au profit du Hamas. L'interruption des livraisons humanitaires décidée en mars dernier par les autorités israéliennes a considérablement affecté cette manne financière, contraignant l'organisation à réduire, voire suspendre, la rémunération de certains de ses membres.

En réaction, Tsahal et l'administration civile (COGAT) ont élaboré un nouveau protocole de contrôle incluant l'enregistrement obligatoire des organisations, le renforcement des procédures douanières et des inspections sécuritaires, ainsi qu'un mécanisme de sanctions à l'encontre des entités défaillantes.

La distribution humanitaire a depuis repris selon de nouvelles modalités, via des centres spécialisés gérés par la GHF (Gaza Humanitarian Fund) et sécurisés. Ce dispositif permet désormais un acheminement direct des colis alimentaires vers les bénéficiaires, court-circuitant l'intermédiation du Hamas.

Pour l'état-major israélien, ces révélations illustrent la subordination des préoccupations humanitaires aux impératifs militaires du mouvement palestinien. Cette instrumentalisation de l'aide internationale témoigne de l'exploitation cynique de la population civile gazaouie par ses dirigeants de facto.

L'armée israélienne annonce maintenir sa coopération avec les organisations internationales dans le cadre du nouveau dispositif de distribution, tout en s'efforçant de garantir que l'assistance humanitaire n'alimente plus les circuits financiers du Hamas.