L'opération Am Kalavi lancée cette nuit (jeudi à vendredi) par Israël contre l'Iran se prépare depuis de nombreuses années tant sur le plan politique que militaire.
Ces derniers temps, l'attaque surprise a été minutieusement finalisée grâce à un travail de renseignement exceptionnel et à un bluff savamment orchestré.
En effet, l’élimination ciblée de hauts responsables militaires iraniens et de scientifiques nucléaires a été rendue possible grâce à des renseignements de pointe recueillis par la Direction du renseignement militaire israélien au cours de l’année écoulée.
Selon des sources proches du dossier, une unité spéciale dédiée à la menace iranienne a été créée au sein du renseignement militaire et de l’armée de l’air, avec pour objectif de préparer une éventuelle offensive d’envergure. Cette cellule conjointe a permis une coordination étroite entre les services de renseignement et les forces opérationnelles.
À la suite de l’attaque du 7 octobre, la Direction du renseignement a lancé un effort sans précédent pour élaborer une frappe initiale décisive, ciblant l’élite du commandement militaire iranien ainsi que les têtes pensantes de son programme nucléaire. Cette manœuvre stratégique visait à désorganiser la chaîne de commandement et à retarder les avancées nucléaires de l’Iran.
Par ailleurs, les différentes informations diffusées ces derniers jours pourraient en réalité n'être qu'un grand bluff destiné à tromper la vigilance de l'Iran. Ainsi, le Premier ministre a annoncé que ce week-end il prendrait quelques jours de vacances dans le nord. De nombreuses informations ont circulé également indiquant qu'aucune attaque n'interviendrait avant le mariage d'Avner, le fils de Netanyahou, qui doit avoir lieu ce lundi.
Mais surtout, la ''brouille'' entre Trump et Netanyahou autour de la question iranienne aurait aussi été calculée. Officiellement, le Président américain a informé le Premier ministre israélien qu'il n'avait pas son feu vert pour attaquer. Pourtant, il faut constater que Trump lui-même avait donné deux mois à l'Iran pour parvenir à un accord sur le nucléaire dans le cadre des négociations. Cette échéance est arrivée à son terme... aujourd'hui.