L'ancien otage, Yaïr Yaakov (Yaya) a été inhumé ce vendredi au cimetière du kibboutz Nir Oz où il habitait. Il laisse derrière lui trois enfants et sa compagne, Merav Tal.
Enlevé de son domicile le 7 octobre avec ses deux fils, Or et Yaguil (alors âgés de 16 et 13 ans), il a été assassiné en captivité. Son corps a été rapatrié il y a dix jours de Khan Younès grâce à une opération de Tsahal et du Shin Bet. Or et Yaguil avaient été libérés lors du premier accord en novembre 2023.
La famille avait appelé le peuple d'Israël à venir rendre un dernier hommage à Yaya, mais la situation sécuritaire et les consignes du commandement du Front intérieur l'ont obligée à tenir des funérailles plus intimes.
Son plus jeune fils, Yaguil a prononcé un éloge poignant: « Papa, tu me manques énormément et je t’aime tellement. Je n’aurais jamais pensé devoir te faire un éloge funèbre à un âge si jeune »,
« Je serais prêt à faire n'importe quoi, juste pour que tu me prennes dans tes bras maintenant. C’est vrai, on se disputait souvent, comme un père et son fils, mais si j’ai une consolation, c’est que notre dernière soirée ensemble a été la plus belle. Je suis heureux que tu m’aies protégé pendant ma captivité, toi et Dieu. Je suis heureux que tu m’aies soutenu. Tu sais à quel point j’ai traversé des moments difficiles, tu as tout vu. Les disputes avec Salim, le terroriste, moi en train de supplier pour un peu plus de nourriture, pour un morceau de pita sèche, en train de supplier pour sortir. Tu as vu que je souffrais et tu savais que j’allais m’en sortir. »
« Tu me manques, nos balades sur les chemins du kibboutz », a ajouté Yagil, « ou même simplement aller manger un falafel avec toi. Papa, merci de m’avoir sorti de cette obscurité vers une forme de lumière. J’ai l’impression que cette journée a commencé mais ne s’est jamais terminée. Je te promets que chaque fois que je boirai une bière, que je jouerai au shesh-besh, que je regarderai un coucher de soleil ou que j’écouterai Bob Marley, tous ces petits plaisirs qui te comblaient, je penserai à toi. Tu ne seras jamais oublié. Tu me manques à l’infini. Continue à veiller sur nous comme tu l’as fait le 7 octobre. Tu es parti et tu n’es pas revenu comme on l’espérait. Je t’aime tellement. »