La destruction des installations nucléaires iraniennes par les États-Unis cette nuit marque un tournant historique. L’opération n’est pas le fruit d’un réflexe militaire improvisé, mais d’une coordination longuement préparée — et parmi les figures centrales de cette stratégie, Ron Dermer occupe une place essentielle.
Ministre des Affaires stratégiques, et bras droit politique de Benyamin Netanyahou depuis plus d’une décennie, Dermer est reconnu pour son rôle de passerelle permanente entre Jérusalem et Washington. En poste comme ambassadeur d’Israël aux États-Unis de 2013 à 2021, il a tissé des liens personnels avec les cercles républicains et en particulier avec Donald Trump, avec qui il entretient une relation directe et de confiance.
C’est Dermer qui a coordonné la stratégie israélienne contre l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Son influence avait déjà pesé dans la décision américaine de s’en retirer en 2018. Mais ces derniers mois, alors que l’Iran franchissait des seuils critiques, Dermer s’est concentré sur un objectif clair : garantir une action américaine déterminante, tout en assurant un alignement stratégique étroit avec Israël.
Selon Tsahi Hanegbi, chef du Conseil de sécurité nationale, « les protocoles qui seront publiés dans les années à venir montreront à quel point sa contribution a été significative face aux Américains ». Plusieurs sources confirment qu’il a joué un rôle structurant dans la préparation de l’option militaire, en lien étroit avec les plus hauts responsables de l’administration américaine.