C’est une reconnaissance rare et sans précédent : Téhéran confirme officiellement la mort de plus de 30 officiers supérieurs, dont plusieurs figures clés de son appareil militaire, lors du dernier affrontement de 12 jours avec Israël. Une hémorragie stratégique au sommet, qui affaiblit durablement les capacités de commandement des Gardiens de la Révolution.
Parmi les plus hauts gradés tombés figurent le général Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, considéré comme le visage de la politique de projection militaire iranienne dans la région, et le général Mohammad Hossein Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes.
L’Iran reconnaît également la mort du général Gholam Ali Rashid, à la tête du commandement central Khatam al-Anbiya, tué peu de temps avant ou après la disparition de son successeur désigné.
Du côté du renseignement, la purge est tout aussi spectaculaire : ont été tués le général Mohammad Kazemi, chef des services de renseignement des Gardiens, ainsi que ses deux adjoints, les généraux Gholamreza Mehrabi et Mohsen Bagheri, sans oublier Alireza Lotfi, chef du renseignement de la police.
Dans l’aviation et la défense aérienne, le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, a été tué aux côtés de ses principaux lieutenants. C’est lui qui supervisait, entre autres, les programmes de missiles et de drones.
Enfin, la tête du dispositif drone iranien, le général Mohammad Bagher Taherpour, a lui aussi été éliminé, tout comme le général Mohammad Saïd Izadi, chef du dossier palestinien au sein de la Force Qods.
En révélant ces noms, l’Iran semble contraint de sortir du silence, probablement sous la pression de l’opinion publique interne ou pour galvaniser un esprit de résistance. Mais le message est limpide : la guerre de l’ombre s’est muée en décapitation ciblée, et les effets se feront sentir sur la profondeur stratégique de la République islamique.