Quelques heures après la déclaration spectaculaire de Donald Trump, qui a appelé à l’annulation du procès de Benyamin Netanyahou ou à sa grâce, le Premier ministre israélien a publié un message de remerciement dans lequel il s’adresse au président américain :
« Merci, Monsieur le Président Trump, pour votre soutien si émouvant à mon égard, ainsi que pour votre engagement indéfectible envers Israël et le peuple juif. »
Dans sa déclaration, Netanyahu évoque également ce qui pourrait ressembler à une initiative diplomatique coordonnée :
« Nous continuerons à œuvrer ensemble pour vaincre nos ennemis communs, libérer nos otages et élargir rapidement le cercle de la paix. »
Dans le même temps, son avocat, Me Amit Hadad, a adressé une requête au tribunal afin de reporter les prochaines audiences du procès, expliquant que le Premier ministre est entièrement mobilisé par des enjeux de sécurité et de diplomatie régionale, notamment dans le cadre d’un « processus de coordination stratégique » en cours.
Le message de Trump, publié sur Truth Social, n’a pas été perçu comme un simple geste amical. Il s’inscrirait, selon plusieurs sources, dans une manœuvre plus large, où des intérêts judiciaires, politiques et géopolitiques se croiseraient. Objectif : accélérer la fin de la guerre à Gaza, libérer les otages, initier une normalisation avec l’Arabie saoudite et étendre les accords d’Abraham. Dans cette configuration, le sort judiciaire de Netanyahou pourrait être intégré à une « grande transaction ».
Le président israélien Itshak Herzog, de son côté, soutient ouvertement l’idée d’un accord de plaidoyer, qu’il considère comme une solution équilibrée dans le contexte actuel. Des initiatives de médiation lui ont été adressées, et certains évoquent même l’idée d’une grâce présidentielle – mais uniquement dans le cadre d’un accord global incluant reconnaissance partielle des faits, définition du statut de déchéance, compromis sur la réforme judiciaire et éventuelles élections anticipées.
Un haut responsable judiciaire rappelle toutefois qu’aucune grâce ne peut être accordée sans demande formelle de l’intéressé. De son côté, Netanyahu, jusqu’à présent, rejette tout accord incluant la reconnaissance de faits répréhensibles.
Si cette hypothèse d’un arrangement global se confirmait, elle pourrait à la fois clore un long feuilleton judiciaire et redessiner les équilibres stratégiques de la région.