Malgré la guerre, les prix de l’immobilier à Tel-Aviv poursuivent leur envolée. Selon une étude publiée en juin 2025 par le centre de recherche de la Deutsche Bank, la métropole israélienne figure désormais à la 8e place mondiale pour le prix d’achat d’un appartement en centre-ville. Le coût moyen d’un logement de 100 m² dans la ville sans pause atteint ainsi 6,2 millions de shekels -1,58 millions d'euros- soit presque autant qu’à New York et davantage que dans la plupart des capitales européennes et américaines.
A titre de comparaison, le prix d'1m² à Paris : 12156 euros, à Tel-Aviv : 15715 euros.
La flambée des prix s’explique par une combinaison de facteurs : densité démographique élevée, pénurie chronique de terrains constructibles, réglementations strictes et, ces dernières années, une croissance soutenue du secteur high-tech qui alimente la demande. En cinq ans, les prix ont doublé, enregistrant l’une des hausses les plus spectaculaires parmi les pays de l’OCDE.
Le phénomène ne se limite pas à l’achat. En matière de loyers, Tel-Aviv figure également dans le peloton de tête : la location d’un trois-pièces en centre-ville coûte en moyenne 10 400 shekels -environ 2600 euros-, classant la ville au 18e rang mondial devant Tokyo, Barcelone ou Lisbonne.
Si les salaires à Tel-Aviv ont eux aussi bondi de 70 % en cinq ans, ils peinent néanmoins à suivre le rythme de l’immobilier. Selon l’indice de la Deutsche Bank, l’achat d’un appartement moyen requiert 132 % des revenus combinés de deux actifs, ce qui place Tel-Aviv bien au-dessus de Londres, Lisbonne, New York ou Berlin en termes de difficulté d’accès à la propriété.
Au classement global des villes les plus chères (intégrant logement, transports, alimentation et pouvoir d’achat), Tel-Aviv se hisse à la 10e place mondiale, dépassant Paris, Dubaï, Stockholm, Sydney et Berlin.
Une réalité qui, guerre ou pas, ne semble pas prête de changer.