
Selon les informations recueillies, les Américains demanderaient à Israël de renoncer définitivement à revendiquer tous les territoires situés en-dehors de la carte de souveraineté lorsque le tracé exact aura été fixé. En d'autres termes, lors de tout accord de paix futur - très hypothétique certes - entre Israël et l'Autorité Palestinienne, Israël renoncerait à au moins 30% des zones C de la Judée-Samarie, actuellement sous contrôle israélien exclusif. Si ces informations se vérifiaient il s'agirait sans doute d'une "carotte" accordée par Washington à l'AP afin qu'elle revienne à la table des négociations, malgré les innombrables déclarations de refus catégorique.
Cette perspective priverait Israël du droit naturel de revendiquer ces territoires lui appartenant de droit, après la période de quatre ans prévue par le Plan Trump pour l'aboutissement de négociations entre Israël et l'AP. Au bout de ces quatre ans, si la partie "palestinienne" refuse tout accord comme elle le fait depuis toujours, Israël devrait normalement être en droit d'étendre sa souveraineté sur le reste des territoires prévus pour un "Etat palestinien" excepté les zones A et B.
Le président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, qui fait campagne actuellement contre le plan de souveraineté, a vivement réagi à ces informations: "Il n'y a pas de demi-souveraineté. Ces informations sont une nouvelle preuve de l'évolution inquiétante de la position américaine depuis le fameux jours de la publication du Plan Trump. De manière rampante, les Etats-Unis durcissent leurs positions et leurs nouvelles exigences portent atteinte aux intérêts vitaux de l'Etat d'Israël". Yossi Dagan appelle le Premier ministre à annoncer sans délai l'extension de la souveraineté israélienne même sans accord américain! Il explique: "La balle a toujours été à Jérusalem. Avec tout le respect dû aux Etats-Unis et malgré la grande amitié, Israël est un pays souverain et pas une république bananière des Etats-Unis. Cette ingérence dans le tracé des frontières de l'Etat d'Israël n'est pas acceptable entre pays amis, et en l'occurrence très amis". Il rappelle que la souveraineté sur Jérusalem et le plateau du Golan avait été établie sans l'accord des Américains. "Nous avons élu Binyamin Netaynahou et non Donald Trump" conclut Yossi Dagan sans une certaine dose d'ingratitude envers tout ce que l'actuel président américain a déjà fait pour Israël.
Si ces informations étaient vérifiées, il faudra que la diplomatie israélienne (Binyamin Netaynahou et surtout pas Gaby Ashkenazy!!) use de tout son savoir-faire auprès de l'Administration américaine pour faire rectifier le tir.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90