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La vie après Trump …par Avraham Azoulay

3 minutes
12 novembre 2020

ParIsraJ

La vie après Trump …par Avraham Azoulay
Photo Paul Zerah

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Rappelle-toi toujours de ceux qui t’ont ignoré quand tu avais besoin d’eux, et de ceux qui t’ont aidé avant même que tu ne le demandes.

Les réactions du monde juif à l’intérieur et en dehors d’Israël ont été variées, parfois très déconcertantes. Comme frappés d’amnésie, nombreux sont ceux qui ont tourné le dos à l’ami Trump, durant sa campagne et après.

On est en droit de s’interroger.

S’agit-il d’ignorance ? On peut alors comprendre que le style direct de la personnalité de Trump ne convienne pas au monde feutré du politically correct.

D’ingratitude ? Car jamais, au grand jamais, une fiancée comme Israël n’aura été couverte d’autant de cadeaux par un admirateur, et en si peu de temps. Et encore, sans même les solliciter pour les recevoir : de Jérusalem au Golan, en passant par la souveraineté sur la Judée-Samarie, la paix avec une partie du monde arabe, ou l’étau resserré sur l’Iran. Autant de preuves d’un amour sans faille, d’une admiration et d’un soutien sans bornes, avec lesquels aucun chevalier servant ne pourra jamais rivaliser.

Ou alors de haine de soi ? Un syndrome juif malheureusement courant, qui consiste à offrir son dos nu à ses ennemis pour recevoir des coups de bâton.

 

En attendant, on s’active déjà à la Knesset, comme à la Maison Blanche, pour ressortir les vieux dossiers poussiéreux. À Ramallah, le visage du Raïs a repris des couleurs, retrouvant une nouvelle jeunesse. L’espoir renaît. On va évoquer de nouveau cette ancienne légende du passé, qui parlait de deux États…

À Washington, les familles Clinton et Obama ont du mal à réprimer leur joie. On fouille dans les armoires pour y dénicher les habits de fête, un peu étroits, délaissés depuis quatre ans.

Nous, Israéliens, allons devoir nous réhabituer à certaines expressions presque oubliées : retour aux avertissements de l’oncle Joe, assisté de sa colistière Kamala Harris, devant telle décision de construire à Jérusalem ou en Judée-Samarie. Ou alors, on s’entendra de nouveau dire qu’il est temps qu’Israël assouplisse ses positions, fasse de vraies concessions vis-à-vis du pauvre Abou Mazen. Regardez-le, celui-ci : il a enfin décidé de ne plus bouder et daigne peut-être nous adresser la parole. L’Iran, pour sa part, s’apprête déjà à célébrer une levée massive des sanctions qui, là encore, va rendre notre Premier ministre un peu nerveux. Aura-t-on droit aux représailles nocturnes en Syrie, sans devoir subir des remontrances ou sans avoir à demander une autorisation ?

Trump, Mélanie, Yvanka, Nikki Haley, Kouchner, Grinblatt – c’est fini ! Ce fut le temps de nos merveilleux amours. En lui offrant sa confiance absolue, Donald Trump a rendu à notre peuple son estime de soi.

Merci à D ieu de nous avoir envoyé, pour un temps, cet ami inespéré qui a osé accomplir nos plus beaux rêves, liés à ce qui nous est le plus cher : notre pérennité sur la terre d’Israël.
Boaron blue