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Ombres et lumière, par Avraham Azoulay

4 minutes
13 décembre 2020

ParIsraJ

Ombres et lumière, par Avraham Azoulay

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On attend tous avec impatience le fameux miracle de 'Hanouka, sous toutes ses formes et pour cause.


Les questions fusent dans tous les sens. Comme au Journal de 20 heures, rappelez-vous ! D’innombrables grands points d’interrogation, auxquels personne pas même les journalistes les plus « savants », sinon Dieu, ne saurait répondre.


La question n’est plus de savoir si, mais quand, nous repartirons aux urnes. On se demande, avec un brin de doute aujourd’hui, si Bibi pourrait ou non être à nouveau Premier ministre. On a observé avec intérêt la montée de Bennett, auteur du fameux slogan magique « Lo parnassa, lo meanyene ». Son objectif est avant tout socio-économique aux dépens de la politique et de la souveraineté ? Et qu’en est-il de sa possible entente avec les centristes, les déçus du Likoud, ou même avec la gauche ? Or voilà que la sortie du troupeau de Guidon Saar réussit à brouiller toutes les pistes. Les dés sont de nouveau lancés, les jeux ne sont pas faits !  Il semble décidément que la droite, jamais autant majoritaire, est plus que jamais divisée, ce qui l’empêche de gouverner. Les disciples de Bibi sont-il prêts à rafler la cagnotte et à s’entendre pour prendre la place du maître ? Sortez les calculatrices, et commencez à compter les mandats ! Le premier qui arrive à 61 aura gagné…


Le signal de départ dépend du Boss, comme toujours : un coup de sifflet et nous repartirons aux urnes avant Pessa'h ! Original, non, en si peu de temps...


D’autres questionnements tournent autour du Covid-19. On sait qu’avec l’arrivée du vaccin, cette maudite épidémie va bientôt sortir de notre vie ; on aimerait juste savoir quand exactement. Avec deux millions de personnes à risque vaccinées à Pourim, le paysage pourrait changer du tout au tout. Il faut avouer qu’on s’essouffle à écouter, tous les matins, ces chiffres et ces pourcentages qui ne font plus d’effet sur personne, hormis les fonctionnaires du ministère de la Santé, et encore. En presque un an de vie « couronnée », nous aurons appris beaucoup sur nous-mêmes, notamment sur notre capacité à nous passer de tout ou presque sauf de serrer dans nos bras ceux qu’on aime.


Les grands gagnants du Covid-19 sont les émirs, mais pas seulement eux. Face à la rigueur ambiante, les Israéliens, juifs et arabes, ont compris comment contourner les restrictions. Ils se ruent par milliers à Dubaï pour se marier, faire des affaires et festoyer. Comme si là-bas, le virus avait été vaincu. On aurait pu imaginer cette belle envolée vers Eilat hélas non. Encore un problème d’entente au sein de la direction.


En attendant, le virus de la normalisation ne cesse de se propager… Les pays arabes font soudain la queue !  Ils réalisent après des années d’aveuglement, leur léthargie. Ils avouent ouvertement qu’Israël est à la pointe du progrès technologique et peut leur ouvrir les portes du paradis.


Dans ce contexte, on peut comprendre la démarche du Soudan, qui découle de la reconnaissance des avantages d'Israël dans le domaine de l'agriculture technologique. Le Maroc a compris le pouvoir politique d'Israël à Washington, tandis que le Golfe a reconnu ses vertus économiques. De ce point de vue, il serait plus juste d'analyser l'utilité des accords d’Abraham. Israël est en train de devenir un tremplin pour le monde arabe, et non plus le problème de la région et du monde.


Ness Hanouka sameah !

Boaron blue