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LPH New. Après dix mois de crise du Covid, quelles sont vos prévisions pour Israël ?Sommes-nous dans un scénario catastrophe ? Elise Brezis. Certainement pas, puisque les chiffres montrent qu’en Israël, nous avons une baisse du PIB (Produit Intérieur Brut) bien moindre que dans les autres pays, une augmentation du déficit bien inférieure également ; et le taux de chômage est à peu près le même. Nous sortirons de cette crise beaucoup plus rapidement que les autres pays, et ce, pour plusieurs raisons : ● Nous sommes une société de high-tech à plus de 10%. ● Nous avons des secteurs qui se sont développés pendant la crise sanitaire. ● Dans les vingt prochaines années, nous allons passer à une économie digitale, et la crise du Covid n’a fait qu’accélérer ce processus. Le Covid a-t-il été un tremplin pour la high-tech ? E.B. Certainement, car beaucoup de sociétés ont développé de nouvelles applications. En outre, leur productivité a augmenté. Les gens travaillent mieux, plus vite – et cette amélioration de la productivité alors que nombreux sont ceux qui travaillent depuis chez eux donne à réfléchir, et à repenser les modèles de fonctionnement et l’organisation du travail. Pour moi, la généralisation de l’usage du Zoom est une bonne chose, j’en conserverai l’usage même après la crise. Pensez-vous que la vie après le Covid sera différente de celle d’avant ? E.B. Je pense que la fréquentation des restaurants, des cafés, des salles de spectacle et de cinéma reprendra ses droits ; mais en ce qui concerne le travail, il y aura moins de déplacements et la diminution du trafic routier aura des conséquences positives. En ce qui concerne le problème du chômage : le taux de chômage est aujourd’hui de 16%, mais une partie de la population touche des indemnités, donc je pense que vers le mois d’avril nous devrions arriver à 8%. Que pensez-vous de la gestion de la crise du Covid par le gouvernement ? E.B. Tout à fait catastrophique, car uniquement politique ! C’est-à-dire qu’en tant qu’économistes, nous indiquions la marche à suivre, mais personne n’en a tenu compte. Israel Katz était complètement investi en politique, et il a renvoyé des économistes du ministère des Finances ! Mais finalement, ce qui est bien, en Israël, c’est que les gens se débrouillent sans le gouvernement...