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Israël ne tend pas l'autre joue, l'interview de Barbara Lefebvre

3 minutes
5 juin 2021

ParIsraJ

Israël ne tend pas l'autre joue, l'interview de Barbara Lefebvre
Crédit Astrid di Crollalanza

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PROPOS RECUEILLIS PAR AVRAHAM AZOULAY (LPH New 968)
Barbara Lefebvre, née en 1972 à Paris, est enseignante et essayiste. Elle a été membre de la commission éducation de la LICRA jusqu’en 2010. Co-autrice des Territoires perdus de la République(2002), elle a également publié, entre autres, Élèves sous influence (2005), Comprendre les génocides du XXe siècle (2007), Une France soumise. Les voix du refus (2017). Ses ouvrages traitent de la laïcité, de l’intégration et du racisme. Elle collabore à différents organes de presse, dont Causeur et Le Figaro, et intervient très régulièrement en faveur d’Israël sur i24NEWS, notamment dans l’émission de Benjamin Petrover, Les Grandes Gueules du Moyen-Orient.

LPH New. Barbara Lefebvre, vous êtes très présente sur les plateaux télévisés en France : la couverture médiatique française vous semble-t-elle équilibrée ?

Barbara Lefebvre. À mes yeux, la question est davantage celle de la disproportion de l’attention portée à ce conflit que celle d’un traitement équilibré. Tant d’autres guerres, de massacres, se déroulent dans le monde dans l’indifférence générale. Voyez-vous un traitement de l’information digne de ce nom s’agissant de la Centrafrique, du Yémen, de la Birmanie, du Burundi ? Depuis 2004, la région du Kivu en RDC connaît une guerre endémique, dans laquelle des dizaines de milliers de civils ont perdu la vie : qui en parle dans les médias français ?
On a compris depuis des décennies que la presse française avait un biais palestinophile, dû à une ignorance historique crasse. Je remarque que dès qu’on explique quelques points factuels d’histoire, les bouches de nos interlocuteurs se ferment, les yeux se perdent dans le vague. La plupart des journalistes sont incapables d’identifier les vrais fossoyeurs de la cause palestinienne : les leaders palestiniens eux-mêmes, depuis Amin al-Husseini jusqu’à Ismaïl Haniyeh, en passant bien sûr par Arafat.

Quelle est votre analyse de ces dix jours de guerre entre Israël et le Hamas ?

B.L. Je pense qu’Israël donne une fois encore une leçon de courage au monde entier et surtout à l’Union européenne, enfermée dans sa mentalité de dhimmi. Nos nations européennes sont victimes du djihadisme, qui s’y exprime avec plus ou moins de violence selon les pays ; mais elles demeurent incapables de riposter, d’éradiquer l’ennemi, et même de le nommer. Israël montre que lorsqu’on l’attaque, il ne tend pas l’autre joue, il n’allume pas des bougies en chantant « Imagine », comme nous le faisons en Europe.

Comment expliquez-vous le fait que les Européens, et les Français en particulier, qui, dans leur grande majorité, choisissent généralement le camp du Hamas, aient été plus nuancés cette fois-ci ?

B.L. Sans doute que la récurrence des attentats djihadistes en France aura obligé nos élites dirigeantes à sortir publiquement du déni. La majorité des Français identifient clairement les islamistes palestiniens qui veulent la disparition d’Israël aux islamistes qui veulent la disparition de la France en y agressant ou en y tuant des Juifs, des Chrétiens, des policiers, des femmes indociles, des journalistes blasphémateurs… La majorité des Français aimeraient que leurs dirigeants soient aussi déterminés qu’Israël à ne pas se laisser terroriser.

Quel est l'intérêt de la France à vouloir s’ingérer dans la politique israélienne ? .............

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