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Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées lors d'une fusillade dans les rues de Beyrouth. L'armée a ouvert le feu sur une manifestation organisée par le Hezbollah et ses alliés du mouvement Amal qui protestaient contre le juge Tarek Bitar chargé de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth en 2020. Le Hezbollah tente de faire obstruction à cette enquête qui risque fort de mener vers l'organisation terroriste chiite car plusieurs responsables politiques anciens ou actuels proches du Hezbollah et de son allié Amal sont dans le collimateur du magistrat. Ce dernier subit d'énormes pressions ainsi que des menaces de la part de l'organisation terroriste. Mardi, il avait émis un mandat d'arrêt contre contre le député et ex-ministre des finances Ali Hassan Khalil, membre du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah.
Des inconnus ont tiré sur les manifestants qui s'approchaient du Palais de Justice de Beyrouth. Outre les échanges de feu, des explosions ont été entendues et des voitures ont été incendiées.
Le président libanais Michel Aoun, et le nouveau Premier ministre, Nagib Mikati, ont appelé au calme et ordonné à l'armée de se déployer pour (tenter de) parer à tout débordement.
La chaîne de télévisions Al-Manar, porte-voix du Hezbollah a indiqué que cette manifestation avait pour but de "dénoncer la politisation de l'enquête (sic), de contester la légitimité du juge Bitar et de rpotester contre l'intervention américaine".