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La flamme de l’espoir, l’édito d’Avraham Azoulay

3 minutes
24 novembre 2021

ParIsraJ

La flamme de l’espoir, l’édito d’Avraham Azoulay
Photo Paul Zerah

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L’esprit occidental a pour coutume de croire que le terrorisme est un acte de désespoir impulsif. Pas en Israël ! Ici, les terroristes agissent avec toute leur raison et planifient froidement leurs meurtres. Ils agissent aussi bien depuis leur prison dorée que de leur maison, au sein de leur famille.

Fadi Abu-Shahidam, le meurtrier d'Eliyahu, travaillait comme professeur d’éducation islamique à l'école Al-Rashidiya de Jérusalem – on imagine les « enseignements » qu’il a dû transmettre durant des années aux enfants de son école... Mais ce n’est pas le pire. Il a tranquillement préparé avec son épouse les valises pour le départ de sa famille. Il a dû embrasser ses enfants en pensant qu’il ne les reverrait plus, et sa femme a probablement éprouvé de l’admiration pour sa grande décision suicidaire. En fait, la famille Abu-Shahidam a fui à l’étranger afin que ce membre du Hamas, bercé par les sermons islamiques du mont du Temple, puisse accomplir son ultime mission : tuer des Juifs. Va-t-on rechercher sa femme, complice, vivant aujourd’hui à l’abri en Europe ou dans un pays arabe ? Je ne crois pas. Quant à leurs enfants, ils grandiront en pensant que leur père est mort en chahid.

Eliyahu David Kay, za"l, représentait tout ce que le pays renferme de bon. Il avait dans sa vie accompli des sauts périlleux : alya d’Afrique du Sud, parachutisme pour Tsahal, études, et chaque jour il éclairait ceux qui venaient prier et puiser des forces au Kotel – Eliyahu était guide... Grâce à lui, sa famille a marché sur ses traces. Sa fiancée attendait avec impatience leur mariage ; jamais elle n'aurait pensé qu'elle serait veuve avant l'heure. Le rêve s’est brisé. Une lumière s’est éteinte en quelques secondes. Eliyahu est parti à 26 ans, les tefillins au bras. Le Kotel a perdu un de ses messagers. La peine est immense pour tout le peuple.

De plus, la situation politique est douloureuse. Nous devrions être satisfaits d’avoir enfin un gouvernement, un budget – et le Covid presque derrière nous. Or la colère monte un peu plus chaque jour dans l’opposition, face à notre perte de terrain dans le Néguev, la Galilée, les villes mixtes juives et arabes, et surtout à la Knesset.

En cette veille de 'Hanouka, nous possédons toujours en nous cette petite flamme qui repousse l’obscurité. C'est notre force, celle qui nous permet de nous relever après chaque épreuve. Nous ne pourrons vraiment lutter contre le mal que si nous sommes unis.
Boaron blue