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Ad Vienne que pourra! Par Shraga Blum

3 minutes
15 mars 2022

ParIsraJ

Ad Vienne que pourra! Par Shraga Blum

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On ne fonde pas une politique, surtout en ce domaine si sensible, sur une volonté puérile de faire le contraire des dirigeants précédents

 
Les négociations en cours dans la capitale autrichienne annoncent un accord très dangereux pour Israël. Les Etats-Unis de Joe Biden et les pays occidentaux sont pressés de tourner la page et attendent avec impatience la réouverture du marché iranien. Avec les projecteurs tournés vers l'Ukraine, le régime des mollahs est en passe d'obtenir plus encore que ce qu'il exigeait et les milliards de dollars qui afflueront à nouveau dans les caisses suite à la levée des sanctions permettront aux Gardiens de la Révolution de réarmer les organisations terroristes de la région et de resserrer leur étau autour de l'Etat d'Israël.



Malgré l'horreur de ce qui se passe en Ukraine, ce qui se déroule à Vienne est plus grave pour Israël que ce qui se passe en Europe de l'Est. Mais paradoxalement, il est consternant de voir qu'il y n'a actuellement à Vienne qu'une et une seule journaliste israélienne pour couvrir ce dernier round crucial : Lital Shemesh de la chaîne 14. Cette dernière a confié que les nombreux journalistes iraniens sur place sont stupéfaits de ce désintérêt israélien. Cette attitude incompréhensible est à la hauteur de l'irresponsabilité du gouvernement Benett-Lapid qui semble avoir abdiqué et a mis toute sa confiance dans l'Administration démocrate qui, en l'occurrence, fait très peu de cas des intérêts vitaux de l'Etat d'Israël. Pour faire "passer la pilule", le Congrès a débloqué cette semaine le fameux milliard de dollars pour réapprovisionner le système Dôme de Fer. Un tranquillisant pour dire à Israël : "Oui à la défense, non à l'attaque".



La politique de "pas de surprise" et des "désaccords exprimés à huis-clos" pratiquée par le gouvernement est un échec total et prévisible. Mais l'important pour ces amateurs était surtout de "ne-pas-faire-comme-Bibi" qui avait remué ciel et terre, mobilisé les opinions publiques et s'était courageusement opposé frontalement à Barak Obama. Selon les experts, sans ce combat ouvert et les diverses opérations en territoire iranien, Téhéran disposerait déjà de l'arme atomique. On ne fonde pas une politique, surtout en ce domaine si sensible, sur une volonté puérile de faire le contraire des dirigeants précédents.



Il est choquant de voir que des sénateurs républicains ont donné une conférence de presse pour dénoncer la dangerosité de l'accord en gestation alors qu'à Jérusalem, c'est un quasi-silence. Ce n'est pas la visite du chef d'état-major de Tsahal au Bahreïn, aussi symbolique qu'elle soit, qui fera bouger d'un pouce la volonté des Démocrates américains de remettre l'Iran en selle.



Les dirigeants de l'Arabie saoudite et des Emirats ont quant à eux eu plus de courage en refusant les appels téléphoniques de Joe Biden pour bien marquer leur désapprobation. Naftali Benett et Yaïr Lapid poursuivent quant à eux leur comportement servile et continuent à louer "l'amitié et le soutien des Etats-Unis".



La capacité de diriger un pays ne s'improvise pas. La preuve est faite depuis bientôt un an.


 

 

Photo: Wikipédia
Boaron blue