La commission électorale dirigée par le juge Itshak Amit a invalidé aujourd'hui le parti arabe Balad pour les prochaines élections.

La décision a été adoptée à la majorité de 9 - les représentants du Ma'hané Hamamla'hti, de Yamina, d'Israël Beitenou et de Dere'h Eretz - contre 5 - les représentants de Meretz, de la liste arabe unifiée et de Ra'am).

Les représentants des partis de droite avaient choisi de ne pas participer au vote. A cette absence, deux explications: la participation aux élections de Balad entrainait une dispersion des voix du bloc de gauche d'une part et d'autre part, les partis de droite ont annoncé en amont que, cette fois, ils ne participeraient pas à ce qu'ils considèrent comme une mascarade. En effet, à chaque fois qu'une demande de la sorte a été formulée lors des précédentes élections, les députés ou les partis arabes ont été repêchés par la Cour suprême en appel, donnant une légitimité à ces personnalités dont se servent, par la suite, les partis de gauche pour pactiser avec elles.

Le parti Yesh Atid n'a pas non plus pris part au vote.

Balad devrait faire appel de la décision devant la Cour suprême, qui lui a, à plusieurs reprises, permis de se présenter dans le passé. D'ailleurs, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara, avait plus tôt dans l'après-midi, publié son opinion, à savoir qu'il n'y avait pas de réelle base juridique à l'annulation de la candidature de Balad.

 

Rappelons que jusqu'aux dernières élections, le parti Balad faisait liste commune avec les partis Ta'al et Hadash au sein de la liste arabe unifiée. Lors du dépôt des listes, il y a deux semaines, à la dernière minute, Balad s'est séparé des deux autres partis.

 

La commission électorale débattait aujourd'hui de la demande d'invalider le parti Ra'am. Elle a décidé de confirmer sa participation aux élections.

De manière exceptionnelle, des parents endeuillés qui avaient demandé à venir exprimer leur opinion durant cette séance, ont été autorisés à le faire. Ils ont fait valoir le fait que, selon les éléments en leur possession, Ra'am fait transiter des millions de shekels au mouvement islamiste et au Hamas.

Après le vote qui a validé la candidature de Ra'am, auquel les partis de droite n'ont pas voulu participer, les parents ont éclaté en sanglots et s'en sont pris aux députés du camp de droite. Ils leur ont reproché de ne pas s'être opposés et de n'avoir rien fait pour empêcher une telle candidature.

 

Hier cette même commission a invalidé la candidature d'Amihaï Chikli, ancien député de Yamina et candidat sur la liste du Likoud. Ce soir, Binyamin Netanyahou a donné sa réponse à cette décision en promettant que Chikli serait nommé ministre dans le gouvernement qu'il formerait au lendemain des élections.