Rony Alcheikh, a déclaré ce matin sur Galei Tsahal: »Quand nous avons présenté les accusations contre lui, nous nous attendions à ce qu’il démissionne. Nous ne pouvions pas deviner que Netanyahou n’allait pas démissionner et qu’il allait décider de se battre contre le système. Je pense à son parti qui se bat et ne comprend pas que pour le bien du pays, il doit mettre quelqu’un d’autre à sa tête ». Alcheikh ajoute qu’ils avaient en tête le précédent d’Olmert et le fait qu’à l’époque Netanyahou l’avait appelé à démissionner.
Guy Lévy, le porte-parole du Likoud, a tweeté: ''Nous vous avons dit pendant des années, que les avocats du parquet n'étaient pas des idiots et qu'ils ne pouvaient pas penser gagner devant un tribunal avec un acte d'accusation aussi absurde. Tout cela n'était qu'une tentative de pousser Netanyahou à démissionner. Maintenant, même Alcheikh le reconnait''. Le Likoud appelle à ouvrir une enquête contre Alcheikh et les procureurs.
Nir Hefetz, ancien porte-parole et conseiller de Netanyahou, et témoin protégé de l'Accusation dans le dossier 4000 a tweeté: ''Je ne sais pas ce qui est le plus grave, les actions scandaleuses et illégales qui ont été commises dans l'affaire 4000 sous Alcheikh, le seul chef de la police qui a embauché pour des millions du budget de la police un conseiller politique qui déteste Netanyahou, ou les propos stupides, inutiles et nuisibles qu'il vient de prononcer à la radio, tout en dévoilant sa nullité en tant que chef de la police''.
Les partenaires d'Alcheikh dans l'enquête contre Netanyahou et sa mise en examen, Avihaï Mandelblitt - alors conseiller juridique du gouvernement - et le Parquet ont démenti ses propos. Avihaï Mandelblitt a déclaré: ''Les propos de mon ami ne reflètent pas le processus de prise de décision du Parquet concernant les dossiers 1000, 2000 et 4000. Le sujet du mandat de Netanyahou n'a jamais été évoqué et il est inconcevable qu'il l'ait été pendant les débats. La seule chose que nous avions en tête était de savoir s'il existait des preuves pour le juger et s'il y avait un intérêt public à cela. Il convient aussi de préciser que le mandat d'Alcheikh s'est terminé avant la décision de mise en examen. Quoi qu'il en soit, pour ôter toute ombre d'un doute, l'équipe qui a pris les décisions n'a jamais discuté du sujet du mandat du Premier ministre''.
Le Parquet a également publié un communiqué: ''Toute déclaration qui prétend que des intérêts étrangers étaient impliqués dans la prise de décision de mise en examen est farfelue. La mise en examen dans les dossiers 1000, 2000 et 4000 a été décidée suivant les preuves réunies et sur la base de considérations professionnelles uniquement. M. Alcheikh n'a pas participé aux débats lors desquels la décision de la mise en examen a été prise''.