Israël a choisi l'ancien juge Aharon Barak pour le représenter dans le cadre de la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de Justice à La Haye. Cette nomination a été validée par le Premier ministre Netanyahou.

Selon le réglement, Israël et l'Afrique du Sud peuvent choisir jusqu'à 4 juges qui viendront s'ajouter aux 15 qui composent la Cour.

En fin de semaine dernière, Israël avait annoncé que le juriste britannique Malcolm Shaw le représenterait et aujourd'hui, il a donc ajouté le juge Aharon Barak.

L'une des raisons qui a présidé au choix d'Aharon Barak est que la plainte traite de la question dé génocide et que le juge Barak possède une autorité morale du fait de son statut de rescapé de la Shoah.

Les premières audiences auront lieu jeudi et vendredi prochains. La Cour pourra alors décider d'exiger d'Israël la cessation immédiate des combats dans la Bande de Gaza, si elle l'estimait justifié. Les débats devant la Cour de Justice Internationale dureront ensuite entre 4 et 6 ans avant de trancher sur le bien-fondé de l'accusation sud africaine.

Israël va donc tout faire pour empêcher une telle décision d'être prise par les juges dans l'immédiat. L'Etat hébreu possède de solides arguments juridiques dans ce sens comme celui qu'aucune organisation internationale n'a jamais émis l'idée qu'Israël commette un génocide dans la Bande de Gaza.

L'Afrique du Sud, de son côté, base sa plainte sur des déclarations de députés, de personnalités publiques, mais aussi d'artistes qui se sont exprimés sur leur volonté de ''raser Gaza''. On trouve, par exemple, dans le dossier sud africain, des déclarations du chanteur Eyal Golan, comme preuve de la volonté d'Israël d'exterminer la population de Gaza.

L'Afrique du Sud a toujours été du côté des Palestiniens et virulemment contre Israël. Elle voit dans la lutte des Palestiniens le reflet de celle menée par les Noirs contre le régime d'apartheid.