Elle a décidé de raconter, dans les colonnes du ''New York Times'', ce qu'elle a subi avec un courage qui force l'admiration.
Le récit qui suit contient des descriptions choquantes.
Amit a raconté que le terroriste qui la gardait entrait parfois dans la chambre, s'asseyait à côté d'elle sur le lit, lui soulevait son T-shirt et la touchait.
Amit se souvient que le 24 octobre, le terroriste est entré le matin, lui a détaché les chaines autour de ses chevilles et a insisté pour qu'elle aille prendre une douche. Elle a refusé mais il ne lui a pas laissé le choix et l'a conduite dans la douche. Il l'a laissée, elle l'a ensuite entendue derrière la porte: ''Vite, Amit, vite''. Lorsqu'elle s'est retournée, il était là, avec une arme. Amit a tenté de se couvrir avec une serviette, mais le terroriste a pointé son arme sur son front et l'a frappée. Elle a tenté de résister puis il l'a trainée dans une chambre d'enfant où il l'a agressée sexuellement sous la menace d'une arme.
Amit témoigne de la crainte qu'elle avait, en permanence, que cela ne se reproduise: ''Impossible de ne pas le regarder, c'est lui qui me gardais. Je savais que cela pouvait recommencer à n'importe quel moment''.
Amit a été transférée dans 6 lieux différents pendant les 55 jours où elle a été détenue: dans des tunnels mais aussi chez des particuliers. Elle a été frappée à plusieurs reprises.
Elle a été enlevée le 7 octobre de sa maison à Kfar Azza. Sur la vidéo de son enlèvement, on la voit se battre contre les terroristes.
Elle a été enlevée le 7 octobre de sa maison à Kfar Azza. Sur la vidéo de son enlèvement, on la voit se battre contre les terroristes.
Amit témoigne pour faire prendre conscience de l'urgence dans laquelle se trouvent les otages restants: ''Nous avons été détenus dans des conditions inhumaines. Lorsque l'on est dans les geôles du Hamas, tout parait si fragile. Les choses peuvent se dégrader de manière dramatique à tout moment. On n'a pas le droit de parler, on n'a pas le droit de pleurer, ni même de consoler les autres otages. Je n'avais plus aucun contrôle sur mon corps et sur mon esprit, c'était effrayant. J'espère que les otages qui sont encore là-bas arrivent à garder la foi et à rester forts. Mais même les personnes les plus fortes ne peuvent pas tenir longtemps là-bas''.