La Shoah ne fut pas un événement individuel, mais un événement collectif. Ce n'est pas un peuple qui voulut éliminer un autre peuple, mais la quasi totalité des peuples du monde qui furent agents actifs ou passifs de la tentative d'extermination du peuple juif. La raison de ce crime est que le message du peuple juif est la seule antidote à l'idolatrie collective des autres peuples. C'est pourquoi, la leçon de la Shoah n'est pas individuelle, mais collective. La leçon de la Shoah n'est pas "un monde de Justes parmi les Nations", mais plutôt "un monde de Nations Justes". C'est-à-dire un monde de Nations qui renoncent à supprimer le peuple juif et qui acceptent son message. Mais les peuples du monde n'ont pas tiré la leçon de la Shoah et nous ne sommes pas dans "un monde de Nations Justes". Il y avait environ 14 millions de Juifs dans le monde à la veille de la Shoah, cent ans après nous sommes à nouveau 14 millions, et les Nations du monde, dans la rue, dans leurs assemblées et dans leurs tribunaux crient d'une seule voix : "la question palestinienne est la solution à la question juive".

Je ne sais pas comment nous aurions pu échapper à la Shoah du XXe siècle mais nous pouvons en tirer la leçon et empêcher la Shoah du XXIe siècle. Pour cela, les 14 millions de Juifs dans le monde doivent prendre conscience que l'Etat d'Israël est seul, absolument seul au monde, que ses "alliés" jouent tous un double jeu, et que la "question palestinienne" est l'arme du crime. Lorsque les jeunes sionistes du ghetto de Vilna (Abba Kovner) ont pris conscience du projet de Solution Finale (à Ponary), la resistance juive s'est levée, seule dans "l'ombre de la mort" (Tsel Mavet), seule avec la présence de D.ieu à ses côtés, et ils ont mené le combat. Lorsque le peuple d'Israël d'aujourd'hui prendra conscience de sa solitude à la veille d'une nouvelle Shoah, ni les Américains, ni les Egyptiens, ni les Jordaniens ne pourront continuer de nous leurer. Le règlement de la "question palestinienne" est entre nos mains. Il faut affirmer notre souveraineté et notre légitimité sur la terre d'Israël, du fleuve à la mer, et chasser tous les arabes qui se réclament d'une Palestine qui n'existe que dans les fantasmes des Nations impérialistes depuis l'Empire Romain idôlatre et chrétien de l'antiquité, jusqu'à l'empire post-moderne idôlatre et humaniste d'aujourd'hui.

Pendant près de 2000 ans d'exil, toutes les 3 heures (3 Tefilot et 2 Birkat Hamazon par jour), nous avons affirmé notre volonté d'être à nouveau souverains sur notre terre. Aujourd'hui, avec l'ensemble de notre terre biblique entre nos mains depuis 1967, ce n'est pas le moment d'y renoncer. Oui, nous sommes seuls, oui nous cheminons "dans le fond de la vallée, à l'ombre de la mort", mais nous n'avons pas peur de la solitude des hommes, puisque le D.ieu d'Israël chemine avec son peuple, et puisque même "au fond de la vallée, dans l'ombre de la mort", avec le D.ieu Vivant, le Peuple d'Israël... c'est la vie (Am Israël... 'Haï).

Dr. Isaac Attia
Historien et Sémiologue