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Il y a un an, lorsque tout a basculé.
Je ne parle pas du samedi 7 octobre, mais bien du vendredi 6 octobre 2023.
Nous nous en souvenons comme si c'était hier. Le premier jour du week-end en Israël, tout le monde s'affairant pour terminer ses courses avant l'entrée de Shabbat et la célébration de Simhat Torah.
Un magnifique vendredi d'octobre, une belle journée qui ne laissait rien présager de mauvais.
Au même moment, le jeune officier Yoni, de l'unité d'élite Maglan, se prélassait avec des amis au bord d'une piscine. Yoni habitait à Nitzanim, à 20 km de Gaza, et avec ses amis, ils devisaient au sujet de cette bande de terre qu'ils voyaient au loin.
Pendant ce temps, au kibboutz Kfar Aza, comme un peu partout en Israël, une fête se préparait dans une « Soucca de la paix ». Bitia et sa fille Orit s'étaient mobilisées pour cet événement, à l'initiative de plusieurs associations œuvrant pour la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Non loin de là, au kibboutz Nir Oz, Yair s'apprêtait à accueillir son frère Eytan, venu de Kfar Saba pour célébrer la fête avec lui. Leur père, Itzik, est un survivant de l'attentat contre la communauté juive de Buenos Aires en 1994 : 85 morts et 300 blessés. Le Hezbollah, déjà...
J'ai eu le privilège de rencontrer Yoni, Bitia, Orit et Itzik, tous survivants des massacres qui ont débuté le lendemain de cette journée en apparence innocente.
Survivants, mais à quel prix...
Yoni s'est immédiatement mobilisé dans le chaos général. Après s'être rendu à Sderot pour affronter les terroristes, il est parti à Kfar Aza, où il a combattu jusqu'au soir du 9 octobre.
Bitia, âgée de plus de 80 ans, est restée cloîtrée dans son abri pendant plus de 30 heures sans boire ni manger, avant d'être miraculeusement secourue par Tsahal.
Sa fille Orit a vu ses proches décimés lors du pogrom du 7 octobre, et le père de ses enfants a été l'une des premières victimes du kibboutz de Kfar Aza.
Quant à Itzik, il compte les jours, les heures et les minutes. Sans nouvelles de ses deux fils, Yair et Eytan, il espère depuis un an les revoir et pouvoir enfin les serrer de nouveau dans ses bras.
Certaines dates sont indélébiles, gravées à jamais dans nos mémoires, pour le meilleur ou pour le pire... le 12/07/98… le 31/12/99… le 11/09/01…
Pour bon nombre d’entre nous, le souvenir du 7 octobre commence étrangement dès la veille de cette date "anniversaire"... comme si une journée à elle seule ne pouvait contenir tout le drame, toute la douleur, et toute l'ampleur de ce qui est arrivé le 7 octobre 2023.
"Am Israel Hai" (עם ישראל חי), cela veut bel et bien dire "Le peuple d'Israël vit".
Tout est dans ces trois mots, toute la résilience et la continuité du peuple juif à travers l'histoire, malgré les épreuves et malgré les persécutions. Et nouvel allié de poids dans cette équation : nous avons désormais une armée, qui ne transigera sur rien et avec personne pour assurer notre sécurité.
Entre discours moralisateurs et tentatives d'embargos, les idiots utiles, qui se suivent et se ressemblent, feraient bien de s’en souvenir.