Puis vint Franco, la guerre civile, le nazisme. Dès après la seconde guerre mondiale, et de nouveau après l’indépendance du Maroc, la guerre d’Algérie, l’indépendance d’Israël, les guerres des Six jours et de Kippour, une toute petite communauté juive tenta de se ré-établir en Espagne. Il fallut tout de même attendre 1986 pour que l’Espagne établisse des relations diplomatiques avec Israël. Il y a aujourd’hui environ douze milles Juifs en Espagne dispersés dans une douzaine de petites communautés, et faisant face comme partout dans le monde occidental à un antisémitisme décomplexé, toujours plus virulent, toujours plus dangereux : l’islamo-gauchisme en action. Il faut dire que les autorités espagnoles n’y vont pas « avec le dos de la cuillère », avec des prises de position et des décisions antisionistes (c’est juste un autre mot pour dire antisémitisme) qui depuis quelques années se succèdent à une vitesse vertigineuse. En remontant le calendrier à rebours depuis aujourd’hui, on peut citer :
- 31/10/2024 : l’Espagne exclut Israël de la conférence Internationale sur la Défense et la Sécurité.
- 24/10 : l’Espagne annule les contrats d’achat d’armes et de munitions signés avec une entreprise israélienne.
- 20/10 : l’Espagne demande officiellement à l’Union Européenne de suspendre tous les contrats commerciaux avec Israël.
- 15/10 : l’Espagne se joint à l’appel à un embargo total sur les ventes d’armes à Israël, appel initié par la France, le Canada et la Grande Bretagne.
- 28/05 : L’Espagne reconnait officiellement la Palestine en tant qu'État indépendant, dans les frontières d’avant 1967, sans aucune modification, une décision qu'elle a prise conjointement avec l'Irlande et la Norvège.
- Mai 2024 : l’Espagne accuse Israël de se livrer à un génocide à Gaza et se joint aux actions de la CIJ contre les dirigeants israéliens.
- Début 2024 : l’Espagne rejoint l’accusation, accusant Israël de génocide devant la CPI.
- Dans les nombreuses années précédentes : l’Espagne a systématiquement voté contre Israël aux Nations Unies et dans toutes ses agences « indépendantes, humanitaires et culturelles », quel que soit le sujet du vote en question ou presque.
On le voit, l’Espagne nous montre comment il n’y a pas besoin de Juifs pour perpétuer et même amplifier un antisémitisme vicieux, atavique, héréditaire.
Vis-à-vis du Hamas, l’entité terroriste barbare qui a déclaré la guerre à Israël le 7 octobre 2023, l’Espagne semble porter un regard bienveillant, compréhensif, et ce depuis de nombreuses années. On est loin de connecter ce Hamas, soi-disant bienfaiteur du peuple palestinien (mais existe-t-il un tel peuple ?) aux monstruosités perpétrées par les hordes barbares de ce même Hamas contre les hommes, femmes, enfants, et bébés des communautés juives limitrophes de Gaza ce jour-là.
Il n’y a pas de coïncidences.
Dans la portion de la Torah que nous venons de lire la semaine passée (portion intitulée « Noa’h »), le mot ‘Hamas (« חמס ») est mentionné deux fois dans des contextes similaires. En essence, D. informe Noa’h qu’Il va devoir détruire toute vie (ou presque) sur la terre en provoquant un déluge, car celle-ci est emplie de ''‘Hamas'', c’est-à-dire de corruption, d’iniquité, de vols. ‘Hamas, tel que Moïse le définit dans le Pentateuque, on le voit bien, est un état d’immoralité extrême : quand le vol institutionalisé et la corruption généralisée sont supportés pas une absence totale de justice, aucune société humaine ne peut se construire, aucune civilisation ne peut se développer.
Quel nom prédestiné pour le mouvement terroriste ‘Hamas. Celui-ci n’a-t-il pas érigé le vol et la corruption en valeurs suprêmes, avec ses dirigeants voleurs, détourneurs de subventions immenses, multimilliardaires vivant une vie de nabab au Qatar et ailleurs. Ce ‘Hamas n’a-t-il pas adopté l’iniquité comme loi fondamentale, se servant des civils gazaouis comme des boucliers humains, corvéables à merci, n’hésitant pas à les tuer au moindre prétexte, et de plus faisant subir un sort inhumain aux femmes, hommes et enfants pris en otage ?
Ce ‘Hamas qui hante Gaza, est la personnification de la corruption, de l’iniquité et du vol, mais aussi, et le monde entier a pu le voir le 7 octobre 2023, l’incarnation du mal absolu, de la barbarie la plus inhumaine. Et c’est ce même ‘Hamas que l’Espagne cajole, excuse, supporte et respecte au point de le remercier de tout ce qu’il a fait, sans oublier ses « actions parfaitement justifiées du 7 octobre », en lui donnant un Etat, ou plus exactement en lui donnant des territoires légitimement acquis par Israël lors de guerres défensives non provoquées.
Il n’y a pas de coïncidences.
Parlons maintenant de l’Espagne. Il y a quelques jours, nous lisions dans nos synagogues la portion de la Torah « Noa’h », où il est question comme nous l’avons évoqué plus haut, de corruption extrême (‘Hamas) et du déluge qui devait remettre la communauté des humains sur le droit chemin en éliminant presque toute vie sur terre, plus précisément, en éliminant tous ceux qui auraient été contaminés par l’idéologie mortifère de ‘Hamas. Eh bien, très exactement en même temps, il s’abattit sur l’Espagne ce qui ne peut se caractériser que par le nom de « Déluge » : des pluies diluviennes, jamais vues de mémoires d’hommes, des torrents d’eau et de boue emportant tout sur leur passage, des glissements de terrains, des villages entiers complètement détruits, des routes coupées, des déraillements de trains, bref une succession d’événements cataclysmiques plus graves l’un que l’autre. Et les victimes ! On en est aujourd’hui, cinq jours après ce déluge, à plus de deux cent cinquante morts, et le décompte final sera sans doute beaucoup plus lourd.
Non vraiment, il n’y a pas de coïncidences.
Après une année de pleurs et de sacrifices, Israël prend enfin le dessus sur le ‘Hamas et découvre l’étendue de son immoralité. A ce même moment, la Torah nous confirme la vraie nature de ce mouvement qu’il nous faut éliminer. Dans cette même lecture, la Torah nous parle du Déluge, de sa justification profonde liée au ’Hamas. Et encore une fois, à ce même moment, un déluge catastrophique s’abat sur l’Espagne, amie du ‘Hamas et Etat antisémite par excellence. Et tout devient lumineux.
Un point final, je ne peux pas y résister.
Dans la province espagnole de Valence où le plus fort du déluge a sévi, le village qui a été le plus touché, avec 50cm de pluie en 8 heures, et donc des dégâts immenses et de nombreuses victimes, ce village s’appelle « Chiva ». Je n’ai pas besoin d’élaborer, nous comprenons tous. La Chiva (« שבעה »), c’est le rituel incontournable qui cadence le début de l’observance du deuil. Tout cela, l’Espagne ne le comprendra pas. Ce pays aveuglé par des siècles de ténèbres a pourtant le devoir de saisir le sens de ce qui lui arrive, de faire la connexion entre ‘Hamas, déluge, antisémitisme et deuil. Un jour, peut-être.
Un de nos textes sacrés (משלי 24 17) nous enseigne qu’il ne faut pas se réjouir quand la tragédie frappe nos ennemis. Sans se réjouir donc de la chute prochaine du ‘Hamas (בע'ה), et sans exprimer aucune joie devant la punition immense qui affecte l’Espagne, qu’il me soit permis de faire un clin d’œil respectueux et admiratif devant la sagesse de nos Traditions et la profondeur de nos Textes.
