Un système hydraulique impressionnant, enfoui depuis des siècles, vient d’être mis au jour à l’entrée du Wadi Haramiya, sur le tracé de la route 60 en Binyamin, dans la zone de l’ancienne station de police britannique – un site connu depuis longtemps des guides locaux. Un système qui a vraisemblablement servi des installations défensives et civiles durant l’Antiquité.
Ce que l’on pensait être une simple galerie souterraine, reliée à la vieille station britannique, s’est avéré n’être qu’une infime partie d’un vaste complexe. Les archéologues y ont déjà identifié six sources d’eau naturelles, un canal long de près de 200 mètres, ainsi qu’un immense mur récemment dévoilé – possiblement un ancien barrage, une piscine ou le réservoir d’une forteresse aujourd’hui disparue.

Chaque jour de fouilles apporte son lot de nouvelles révélations. Conservée dans un état remarquable, cette infrastructure pourrait, si elle est préservée et réhabilitée, devenir une attraction majeure en Judée, au cœur de la région de Binyamin.
Mais ce trésor archéologique est aujourd’hui en péril. Les fouilles sont menées à un rythme soutenu dans le cadre de « fouilles de sauvetage », dont l’objectif est d’examiner les vestiges avant que les bulldozers ne poursuivent la modernisation et l'élargissement de la route – ce qui pourrait signifier la destruction pure et simple du site.
Plusieurs associations locales, don l’organisation « Shomrim al Hanetsah » -Les Gardiens de l’éternité- se mobilisent pour faire modifier le tracé de la route 60. Objectif : préserver cette découverte unique qui, selon les spécialistes, pourrait transformer l’approche touristique et éducative de la région. Un combat s’engage donc entre développement routier et préservation du patrimoine. Une page d’histoire, littéralement, attend de savoir si elle sera sauvée… ou rasée.