La jeune pousse Decart, fondée fin 2023 à Tel-Aviv par deux anciens de l’unité 8200, vient de lever 100 millions de dollars, atteignant une valorisation de 3,1 milliards. Sa troisième levée en moins d’un an.
Son ambition : remplacer Netflix, YouTube, TikTok ou FaceTime grâce à une technologie de vidéo générée par IA en streaming temps réel, capable de créer des expériences interactives à grande échelle.
Decart a développé une technologie encore absente du marché : la génération vidéo interactive en streaming temps réel, quand tous les autres acteurs peinent encore à produire quelques secondes de contenu. Son premier modèle, Oasis, a bluffé Elon Musk par sa capacité à générer un jeu vidéo pendant qu’on y joue. Son successeur, Mirage, est encore plus ambitieux : il permet de transformer n’importe quelle source vidéo selon n’importe quelle esthétique, aussi délirante soit-elle. Mark Zuckerberg lui-même s’est dit impressionné. La technologie a déjà généré des millions de revenus, tout en réduisant drastiquement les coûts de production vidéo.
Malgré son positionnement sur les marchés pro, c’est le grand public qui est visé : divertissement, gaming, médias, expériences immersives... Leitersdorf promet une bascule totale dans l’ère de la créativité IA : « Ce qu’on fait ne vient pas enrichir les applis existantes, ça les remplace. »
L’entreprise est passée de 15 à 60 salariés en un an et prévoit d’accélérer son expansion mondiale. Pour les investisseurs, Decart coche toutes les cases : innovation radicale, vitesse d’exécution, et marché potentiel de plusieurs trillions.
« Si dans un an, un gamin répond “Decart” quand on lui demande ce qu’il fait après l’école, alors on a gagné », déclare le PDG Dean Leitersdorf.