Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a transmis au secrétaire d'État américain Marco Rubio la position officielle d'Israël réclamant l'arrêt des activités de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) dans le sud du pays.
Dans sa lettre, Gideon Saar dénonce l'inefficacité de cette force de maintien de la paix, déployée depuis 1978. "L'organisation a échoué dans sa mission fondamentale - empêcher le Hezbollah de s'établir au sud du fleuve Litani", affirme le chef de la diplomatie israélienne, qui reproche également à la FINUL d'avoir "systématiquement présenté une image erronée de la réalité" dans ses rapports au Conseil de sécurité de l'ONU.
La FINUL était censée faire respecter les résolutions onusiennes concernant le Liban et empêcher le réarmement du Hezbollah après la guerre de 2006, missions qu'elle n'a jamais accomplies, pointe Israël.
Démantèlement progressif proposé
Cette démarche intervient avant les discussions prévues fin août à l'ONU sur le renouvellement du mandat de la FINUL. Israël exige sa "résiliation immédiate", mais accepterait à défaut une prolongation de six mois à un an maximum pour permettre un "démantèlement ordonné".
Pendant cette période transitoire, la force onusienne devrait se limiter à des missions spécifiques : aide au déminage, formation de l'armée libanaise et évacuation organisée de ses positions. L'objectif serait de permettre aux forces armées libanaises de se redéployer dans le sud du pays.
Gideon Saar justifie cette initiative par "l'opportunité historique créée après la dernière guerre et l'affaiblissement significatif du Hezbollah". Israël souhaite exploiter cette situation pour atteindre deux objectifs : désarmer le Hezbollah et aider l'armée libanaise à obtenir "la pleine souveraineté sur son territoire".