Les États-Unis ont imposé des sanctions à quatre nouveaux responsables de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, accusés de mener des enquêtes contre des citoyens américains et israéliens "sans le consentement des deux pays", selon le Département d'État américain
Ces mesures punitives visent deux juges de la Cour et deux procureurs adjoints, tous impliqués dans des procédures contre des militaires américains et des responsables israéliens. Cette extension des sanctions intervient dans le cadre d'une offensive diplomatique américaine contre l'institution judiciaire internationale.
Benyamin Netanyahou a réagi par un message de remerciement aux Etats-Unis : « Je félicite Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, qui a décidé d'imposer de nouvelles sanctions aux juges de la Cour internationale de justice de La Haye. Il s'agit d'un acte décisif contre la campagne de diffamation mensongère contre l'État d'Israël et l'armée israélienne, et pour la vérité et la justice », a-t-il déclaré.
Ces sanctions supplémentaires s'inscrivent dans la continuité du décret présidentiel signé par Donald Trump le 6 février 2025, qui qualifie la CPI d'institution ayant "mené des actions illégitimes et sans fondement visant l'Amérique et notre proche allié Israël". Le procureur Karim Khan, à l'origine de mandats d'arrêt contre Benyamin Netanyahou et l'ancien ministre de La Défense Yoav Gallant, avait été le premier visé par ces mesures le 10 février
En juin, Washington avait déjà frappé quatre juges de la Cour : Reine Adelaide Sophie Alapini Gansou (Bénin), Solomy Balungi Bossa (Ouganda), Luz del Carmen Ibáñez Carranza (Pérou) et Beti Hohler (Slovénie). La juge béninoise Alapini-Gansou a notamment pris part à la chambre préliminaire qui a délivré le mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien.