Le président Isaac Herzog a accordé ce mardi une grâce exceptionnelle à Yonatan Hayon, combattant de la patrouille Golani, effaçant ainsi son casier judiciaire. Cette décision intervient à la suite d’une lettre bouleversante laissée par son commandant, le capitaine Reei Biran, tombé au combat à Gaza le 10 juillet.
Avant sa mort, l'officier de 21 ans avait écrit une recommandation officielle, appelant à ce que son soldat voie son passé judiciaire effacé. Adolescent, Hayon avait en effet été condamné pour port d’arme illégal, un casier qui l’a poursuivi malgré son service exemplaire au sein de Tsahal.
Dans ce document, Remi Biran fait l'éloge de son soldat : "Au-delà de ses capacités professionnelles de combattant, Yonatan possède des qualités morales exceptionnelles. C’est un leader social au sein de l’équipe, toujours prêt à aider ses camarades."
Tahal Biran, la mère du capitaine, a confié avoir découvert cette lettre après la mort de son fils. "Reei répétait toujours : 'Nous ne jugeons pas les autres, nous sommes là les uns pour les autres. Notre excellence naîtra de l’unité'. En lisant cette lettre, j’ai compris qu’il s’agissait en réalité d’un testament. Par sa mort, il a ordonné à son soldat de vivre."
L’héritage de Reei Biran va au-delà de cette lettre. Ses cornées ont été prélevées après son décès et greffées à deux enfants, leur redonnant la vue. Par ses actions, de son vivant comme après sa chute, il a donné la vie aux autres, a souligné sa mère.